La CGT Michelin s'est mobilisée le 4 février pour une action place des Carmes à Clermont-Ferrand afin de manifester son soutien aux salariés de Cholet et de Vannes qui perdent leur emploi.
Lundi 4 février, dès midi, un rassemblement s'est tenu devant le siège social de Michelin, place des Carmes à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme). Soutenus par l'Union départementale, les syndicalistes de la CGT Michelin étaient présents aux côtés des autres organisations syndicales pour manifester leur solidarité envers les salariés des usines de Cholet (Maine et Loire) et de Vannes (Morbihan), victimes d'un plan de licenciement massif. Buvette, sandwichs, drapeaux rouges et camion sono, rien ne manquait aux 500 salariés pour faire le siège de la place des Carmes à Clermont-Ferrand alors que la quatrième réunion de négociation réunissait l'Intersyndicale et les représentants de l'employeur, dans le cadre du projet de fermeture des sites Michelin de Cholet et Vannes.
Déterminés à faire entendre leur colère, les manifestants ont tenté d'accéder à la réunion qui se tenait au siège du manufacturier, jouant au chat et à la souris avec les forces de l'ordre en cherchant une entrée sur le site, sans succès. « La suite de nos mobilisations va dépendre de l'avancée des négociations et de la façon dont l'entreprise fait preuve de respect ou pas envers les salariés », explique Romain Baciak, délégué syndical CGT Michelin.
Trouver des alternatives
Les manifestants, venus des usines de Cholet, Montceau (Saône et Loire), Roanne (Loire), Bourges (Cher) et de toute la France, ont collé sur la grande baie vitrée du siège social les numéros d'immatriculation des salariés licenciés. Ils sont aujourd'hui 1 254 à perdre leur emploi dans ce nouveau plan de restructuration. Les derniers manifestants ont libéré la place à 17 heures. Au-delà de la dénonciation des licenciements, la CGT pose une exigence claire : élaborer des alternatives pour sauvegarder l'emploi. « Avant de parler de chèques, nous voulons parler de la sauvegarde des entreprises. Notre priorité, c'est l'emploi », rappelle Romain Baciak. « Quand on voit le taux de charge des usines, on est très inquiets pour l'avenir. Michelin fait des milliards de bénéfices et ferme pourtant Vannes et Cholet. Cela indique que toutes les entreprises en France pourraient être concernées demain. » Une inquiétude décuplée par les récentes déclarations de Florent Menegaux, PDG du groupe, affirmant une nouvelle fois que « le salarié en France coûte trop cher ». Une affirmation inacceptable pour les syndicats, qui rappellent que Michelin bénéficie largement des aides publiques tout en détruisant des emplois industriels.