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ENTRETIEN

Sidel : objectif zéro licenciement

7 janvier 2016 | Mise à jour le 21 février 2017
Par | Photo(s) : Tesson/ANDIA
Sidel : objectif zéro licenciement

Les salariés de Sidel, menacés par un PSE prévoyant 209 suppressions d'emploi, ont levé leur grève le 23 décembre après l'annonce que le nombre de postes supprimés passait à 111. Mais les négociations continuent. Le point sur la situation avec Raynald Kubecki, secrétaire du syndicat CGT de SIDEL.

QUEL EST L'ENJEU DE LA RÉUNION DU COMITÉ D'ENTREPRISE DU VENDREDI 8 JANVIER ?

Normalement, nous aurions dû avoir un avis du CE sur la clôture du livre 2 qui concerne le volet économique du PSE. Mais les dernières semaines ont modifié la donne et finalement, c'est repoussé au 22 janvier. Idem pour l'avis du CHSCT qui aurait dû être rendu le 30 décembre, puis le 6 janvier et ne le sera finalement que le 21.

Ce comité d'entreprise va malgré tout permettre de modifier l'accord de méthode et, normalement, d'entériner un protocole de sortie du conflit, mais qui concerne uniquement les dix jours de grève de décembre.

QU'EST-CE QUI A CONDUIT À CETTE MODIFICATION DU CALENDRIER ?

Comme cela était prévu  (Lire notre article : « À Sidel, Noël au piquet (de grève) »), nous avons rencontré le nouveau directeur Sam Stromersten, le 21 décembre. Et il a assuré que l'on passait de 209 suppressions d'emploi à 111, soit 98 postes sauvés. Une annonce qui nous a confirmé que notre

mobilisation, et notamment la grève entamée le 14, avait bien permis de changer la donne avec une direction qui s'était pourtant montrée inflexible face à nos propositions alternatives depuis septembre.

Suite à cela, nous avons fait une AG où 507 personnes étaient présentes soit un peu plus de 60 % de l'effectif global. Lors d'un vote à bulletin secret, 90 % se sont prononcés pour l'arrêt de la grève jusqu'à nouvel ordre.

Par ailleurs, dans un premier temps, le CHSCT devait rendre son avis le 30 décembre, mais il fallait une remise à jour du livre 3 qui concerne les conditions de travail, alors nous avons mis la pression pour reporter cette échéance et cela a été accepté.

LA MOBILISATION CONTINUE ?

Bien entendu. On va avoir des réunions de travail tous les jours de la semaine prochaine sur le livre 1 qui concerne l'aspect social. Ensuite, on doit revoir le patron deux jours avant les échéances du 21 et du 22. Dans cette situation où le dialogue est en cours, cela ne nous semble pas opportun, pour le moment, de continuer la grève, mais au moindre blocage, on décidera en AG des suites à donner.

On est toujours sur l'objectif de zéro suppression de postes. Et on a toutes les raisons d'y croire puisque, après les avoir beaucoup critiqués, ils ont finalement repris nos arguments pour expliquer qu'ils pouvaient en supprimer presque cent de moins que prévu ! Ce qui nous conforte dans l'idée que ce PSE n'a ni fondement économique ni vision stratégique. Et donc, 111 emplois supprimés c'est toujours trop.