Conférence sociale : tout ça pour ça !
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#Striketober. C'est aujourd'hui l'un des hashtags les plus consultés sur Twitter aux États-Unis. Et pour cause, depuis le début du mois (October), une véritable « vague de grèves (Strike) » secoue le pays. Entraine à chaque fois des centaines, des milliers de salariés. Chez le fabricant de matériel agricole John Deere, dans les usines de Kellogg's, le spécialiste des céréales, mais encore dans les mines de charbon d'Alabama, dans les hôpitaux du groupe Kaiser de Californie, d'Oregon, chez les taxis new-yorkais, dans les secteurs des communications, de l'agroalimentaire, de la restauration, de la santé, de l'aide à la personne un peu partout dans le reste du pays… Et jusqu'à Hollywood, où les 60 000 salariés de l'industrie cinématographique et audiovisuelle menaçaient eux aussi de cesser le travail.
« Il y a eu des épisodes de grèves beaucoup plus intenses dans l'histoire américaine, mais là, après des années 2010 qui avaient été assez calmes à ce niveau-là, cela reste très nouveau, avec une série de grèves inédites par le nombre de salariés impliqués à chaque fois », confirme Romain Descottes, conseiller confédéral à l'espace international de la CGT. Résultat : déjà plus de 100 000 grévistes à travers le pays. Et de nouveaux travailleurs qui annoncent rejoindre le mouvement chaque jour.
« Il ne s'agit pas d'un mouvement coordonné entre toutes les forces, mais plutôt d'une vague de grèves “post pandémiques” liées à des questions de pertes de salaires et d'augmentation du prix de la vie avec l'inflation que connaissent les États-Unis [5 % en juillet 2021, NDLR] ou encore des nouveaux recrutements qui se font à la baisse et des conditions de travail qui se dégradent », explique Romain. « Après tous les discours qu'il y a eu sur les travailleurs “essentiels”, plein de gens se demandent pourquoi on leur impose des conditions de travail et des salaires toujours aussi bas ? »
Ce pendant que les profits des grandes compagnies, eux, n'ont cessé d'augmenter : 3 milliards de dollars pour Kaiser au cours du deuxième trimestre 2021, 6 milliards pour John Deere cette année. Et que les propositions patronales, horaires extensibles à volonté, à l'inverse de la rémunération, peu ou pas de jours de repos, pauses déjeuner réduites, cotisations sociales en augmentation… sonnent comme des « gifles pour les salariés », comme le résume un employé de John Deere.
Bref, un ras-le-bol généralisé des classes laborieuses nord-américaines. D'autant plus motivées que, cette fois-ci, le contexte politique a bien changé. « Lors de sa campagne, Joe Biden s'était démarqué des anciennes candidatures démocrates par un discours pro syndical et pro travailleur plus marqué et une partie des Démocrates pense que le rapport de force est devenu trop défavorable envers les salariés, qu'il faut lâcher du lest », rappelle le conseiller confédéral. « Tous ces discours ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd et cela participe aussi à redonner confiance aux travailleurs. » Le message est effectivement bien passé.
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