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Mobilisation unitaire contre les idées d’extrême droite et le racisme, samedi 12 juin 2021

Pascal Debay
28 mai 2021 | Mise à jour le 28 mai 2021
Par | Dirigeant de la CGT, pilote du collectif de lutte contre les idées d’extrême droite

Au niveau politique et géopolitique l'extrême droite, les droites extrêmes et leurs alliés de circonstance semblent avoir le vent en poupe. Dans plusieurs pays ils accèdent au pouvoir, quelques fois dans le cadre de coalitions, avec à chaque fois au-delà des promesses faites aux travailleur·euse·s des conséquences désastreuses sur leurs libertés, leurs droits sociaux et en ne modifiant en aucune façon le rapport capital / travail.

L'extrême droite vise à briser les conquis sociaux et à affaiblir, en les divisant, les travailleuses et les travailleurs ! De plus, le développement de médias d'extrême droite, complotistes, racistes, la reprise des thématiques et des idées d'extrême droite dans de nombreux débats est une alerte pour notre démocratie.

De plus partout sur l'échiquier politique jusqu'au plus haut niveau de l'Etat ces idées nauséabondes viennent éloigner le débat public des exigences sociales que nous portons, notamment sur la réduction du temps de travail, la hausse des salaires, ou bien encore la fiscalité ou la question de l'évolution écologique de notre industrie.

Derrière la stratégie de normalisation

Pour rappel, malgré sa stratégie de « normalisation » le Rassemblement national est bien ce parti d'extrême droite, raciste et xénophobe. Anciennement nommé Front National, créé en 1972 par d'anciens collaborateurs, il se situe clairement dans la lignée des ligues fascistes des années 30. Ses liens de très grande proximité avec les mouvements identitaires racistes et violents le démontrent encore aujourd'hui.

Depuis plusieurs années, leur gestion de communes a démontré les choix politiques mettant en pratique leurs idées racistes, violentes, contre les associations de solidarité et les organisations syndicales. Leur acharnement contre le Secours Populaire sur Hayange ou bien la politique anti-pauvres, l'antisyndicalisme CGT et le racisme assumé par le maire de Béziers sont les premiers signes de ce qu'engendrent des représentant·e·s de l'extrême droite au pouvoir.

Extrême droite et menaces contre les syndicalistes

Récemment les menaces de mort contre deux militants de la CGT en Moselle engagés au Secours Populaire vient rappeler aussi le vrai visage des héritiers de Hitler et Pétain, la violence de cette extrême droite qui par ailleurs n'hésite pas à recourir à des actes terroristes et des meurtres dans plusieurs pays européens.

En tant que syndicalistes, salarié·e·s du public comme du privé, retraité·e·s et privé·e·s d'emploi nous avons une responsabilité particulière. Notre devoir est d'avoir toujours en main notre boussole émancipatrice pour éviter la catastrophe à venir de l'arrivée de l'extrême-droite au pouvoir.

Syndicalisme : le choix de la justice, de l'égalité des droits et de la solidarité

Par ailleurs la CGT organise et syndique tous les salarié·e·s quelles que soient leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses.

Accepter les thèses de l'extrême droite sur la « priorité nationale », la fausse réalité d'un « grand remplacement des populations dites de souche par des personnes d'autres continents » soi-disant à l'œuvre en France, l'immigration comme cause du chômage ou bien encore le refus de la régularisation des sans-papiers est totalement incompatible avec les valeurs de la CGT.

L'extrême droite ne porte pas les valeurs que défend la CGT qui, dans le préambule de ses statuts, stipule agir « contre toutes les discriminations, le racisme, la xénophobie et toutes les exclusions ».

Nous sommes engagés pour un monde de justice sociale, de paix et d'égalité. Par conséquent nous menons de tout temps une farouche bataille contre le racisme et l'extrême droite, ses idées, ses pratiques. Notre travail interne reste à poursuivre et notre engagement auprès des salarié.e.s pour les convaincre de la dangerosité du fascisme doit toujours être parmi nos priorités.

Continuons donc à faire de la CGT un rempart contre la montée du fascisme, comme elle l'a été dans toute son histoire. Appelons le monde du travail à se mobiliser contre les idées d'extrême droite et contre le racisme. C'est dans cet objectif que la CGT dans l'unité avec d'autres organisations associatives, politiques, syndicales appelle à une journée nationale d'actions partout en France le samedi 12 juin.

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