À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
RENCONTRE

Une rentrée 
plutôt inattendue...

31 août 2014 | Mise à jour le 24 avril 2017
Par
Une rentrée 
plutôt inattendue...

L'actualité a été si intense durant ces congés 
d'été qu'on peut avoir le sentiment de n'avoir pas décroché. La CGT réunissait 
mardi 26 août ses principaux dirigeants. Nous avons interrogé Marie-Laurence Bertrand sur l'état d'esprit des militants de la CGT et la teneur des débats d’une assemblée pas comme les autres.

nvo : La CGT a réuni les dirigeants de ses organisations pour aborder une rentrée particulière, lourde d'enjeux et de responsabilités. Mais la période estivale a également été chargée d'événements particulièrement inquiétants sur le plan international. Comment les militants ont-ils vécu ces événements ?

Marie-Laurence Bertrand : Ce qui se passe dans le monde a été particulièrement présent dans nos débats. Des bombardements sur la bande de Gaza, aux conflits armés en Ukraine et en Irak, les militants de la CGT comme les salariés ont été profondément touchés par la situation dramatique que vivent les populations de ces pays.

Mais j'ai le sentiment que les images terribles qui nous ont accompagnés tout au long de l'été ont renforcé le besoin d'engagement pour ces valeurs essentielles de notre combat et de notre histoire, l'action pour la paix et la sécurité des peuples. Une deuxième chose m'a frappée, c'est le lien que font les militants entre la dégradation de la situation économique dans le monde et l'explosion des inégalités avec les foyers de guerre. L'évolution du capitalisme s'accompagne en effet du développement de la pauvreté et d'une pauvreté extrême dans certains pays, qui sont autant de ferments de conflits, de manifestations d'extrémismes et de communautarismes. Jamais les inégalités n'ont été aussi grandes, on assiste à des émeutes de la faim dans un monde qui étale ses richesses.
J'ajoute que l'attitude et les réponses que le gouvernement français a apportées à ces conflits ont, dans la plupart des cas, choqué les militants. C'est particulièrement vrai pour l'agression subie par les populations de la bande de Gaza. Les positions du gouvernement, soutenu par une couverture médiatique pour le moins partisane, rompaient en effet avec la politique constante de la France face au conflit entre Israël et la Palestine. La CGT, depuis toujours engagée pour le respect des droits du peuple palestinien, a exprimé avec force sa condamnation des bombardements des populations civiles de Gaza et réclamé que la France joue pleinement son rôle afin d'arrêter les massacres.
L'assassinat d'un jeune noir dans la ville de Ferguson, aux États-Unis, et la révélation pour beaucoup de la persistance de comportements racistes dans ce pays phare de l'Occident, n'est pas sans rappeler la montée de l'extrême droite en Europe et c'est ce qui inquiète