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HOMMAGE

Deux invités d’honneur à Montreuil

9 mai 2017 | Mise à jour le 9 mai 2017
Par | Photo(s) : DR
Deux invités d’honneur à Montreuil

L'Union syndicale des retraités CGT de Compiègne (Oise) a décidé d'offrir un cadeau original à deux de ses vétérans. Avec respectivement 70 ans et 71 ans d'adhésion à la CGT, ils étaient invités à visiter le siège de la CGT ce 27 avril. Le temps d'un petit portrait et d'un clin d'œil que leur adresse la NVO…

Michel Monfourny, 93 ans, adhérent CGT depuis 1946

Réquisitionné pour le service du travail obligatoire en janvier 1943, Michel se rappelle avec émotion de sa libération par l'armée Rouge, alors qu'il se trouve à une vingtaine de kilomètres de Berlin le 28 avril 1945. De retour en France, et après s'être essayé au métier de coiffeur, il entre dans une petite entreprise de métallurgie, la SITH à Margny-lès-Compiègne (60) où il monte le syndicat CGT en 1946 « parce qu'on était moins payé que dans les grandes entreprises ». Michel restera dans cette entreprise près de quarante ans. Il mène différentes luttes qui permettent d'obtenir les avantages de la convention collective de la Région parisienne comme le treizième mois. Son grand regret restera la fermeture de son entreprise au début des années 80, au moment où il part et laisse la place à des militants plus jeunes, mais dans une situation qui ne lui permet pas d'effectuer un passage de témoin.

 

Roberte Guillot, 92 ans, adhérente CGT depuis 1947

Roberte a un parcours différent de Michel, même si elle adhère à la CGT quasiment la même année : « Au début de ma carrière, je travaillais chez un huissier, je ne pouvais donc pas adhérer à un syndicat, mais j'avais une amie qui travaillait à la Sécurité sociale, alors j'ai adhéré à la CGT de la Sécu ». Roberte n'adhère évidemment pas par hasard à la CGT. Membre du Front national (de la Résistance) pendant la guerre, elle y a côtoyé Gaston Montmousseau, dirigeant CGT et… directeur de la Vie ouvrière. « C'était un homme toujours très gai et qui aimait faire rire » dit-elle avec son sourire facétieux, « je le revois encore avec sa valise en peau de peuplier. » C'est Gaston qui lui propose de travailler à la CGT, où elle sera secrétaire administrative et trésorière de l'UD CGT de l'Oise de 1 953 à son départ en retraite en 1983.