Arkema : Le lock-out patronal, déjoué par la CGT
Contre la réforme des retraites et son passage aux forceps du 49.3, les salariés d’Arkema France ne baissent pas les bras. A l’occasion de la mobilisation nationale du 23... Lire la suite
C'est donc en nous vendant de la « souplesse » que le gouvernement entend faire renoncer les Français au droit à la retraite à 62 ans à taux plein. Car, comme l'a confirmé la ministre des Solidarités et de la Santé le surlendemain dimanche 21 octobre lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, l'âge légal de départ à la retraite resterait à 62 ans, mais la question du taux plein serait renvoyée à la négociation avec les syndicats et le patronat, avec l'objectif « d'arriver à un consensus ».
On sentait bien depuis plusieurs mois que l'exécutif avait dans l'idée de jouer à nouveau sur le paramètre de l'âge de départ et qu'il n'allait pas se contenter de créer un régime unique par points. Emmanuel Macron veut dénaturer et vider de son contenu la norme sociale que constitue l'âge de la retraite à taux plein. Il veut instituer un âge en deçà duquel on ne pourra pas partir (62 ans) et un âge (63 ans) au-delà duquel on ne sera pas puni par une décote appliquée sur la pension.
La nouveauté, si tant est que cela en soit une, c'est la méthode annoncée par Agnès Buzyn pour y parvenir. En refilant la patate chaude de l'âge de la retraite à une négociation entre syndicats et patronat, une nouvelle fois, le gouvernement fixe le cap et le cadre. Il appartient aux corps intermédiaires de s'y conformer. Il laisse aussi toute latitude au Medef de faire le forcing pour créer un « âge pivot ». L'organisation patronale veut inciter les Français à travailler plus longtemps et plaide par conséquent pour instaurer cette mesure, sur le modèle des retraites complémentaires des salariés du privé : à partir de 2019, ceux qui partiront avant 63 ans subiront une décote temporaire sur leurs pensions.
Contre la réforme des retraites et son passage aux forceps du 49.3, les salariés d’Arkema France ne baissent pas les bras. A l’occasion de la mobilisation nationale du 23... Lire la suite
Alors que les manifestations du 31 janvier ont mobilisé plus de 2,8 millions de personnes dans toute la France, le gouvernement s'obstine à vouloir passer en force sa réforme... Lire la suite