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FONCTION PUBLIQUE

Élections dans la fonction publique : « ce qui se joue, 
c’est la représentativité de la CGT »

30 octobre 2018 | Mise à jour le 26 octobre 2018
Par | Photo(s) : Bapoushoo
Élections dans la fonction publique : « ce qui se joue, 
c’est la représentativité de la CGT »

Dernière ligne droite avant le scrutin du 6 décembre qui permettra aux agents de choisir leurs représentants et de confirmer la place de la CGT comme premier syndicat du secteur public. Sébastien Dandurand, responsable de la vie syndicale au sein de l'UD du Val-de-Marne, revient sur l'importance du vote CGT pour les personnels, mais également pour l'ensemble des salariés et des usagers.
Comment la CGT du Val-de-Marne appréhende-t-elle l'enjeu de ces élections dans la fonction publique ?

Tout simplement en faisant mesurer le sens de cette élection à l'ensemble de nos forces syndiquées. Le score de la CGT à ces élections nous concerne tous, car il traduira notre audience et déterminera notre capacité à peser dans les négociations et dans les luttes, dans le public comme dans le privé. Nous, CGT du Val-de-Marne, sommes très sensibles à l'enjeu du renforcement de la CGT, de l'accroissement de son influence. Voilà pourquoi nous avons consacré une journée d'étude ouverte à toutes nos forces militantes pour nous mettre en ordre de bataille dans le but de réussir cette élection.

Quelle importance
particulière revêt-elle ?

Nous sommes tous conscients que ce qui se joue, c'est la place de la CGT en tant que première organisation syndicale nationale. Pour la première fois, nous sommes passés en deuxième position, derrière la CFDT, dans le secteur privé lors des dernières élections professionnelles. Si nous devions décrocher dans le secteur public, il faut le dire, ce serait un séisme pour tous, pas seulement symbolique. Ce qui se joue va contribuer à déterminer, pour une part, le rapport de force dans toutes les entreprises, celles où nous sommes implantés et dans les autres, donc notre capacité à être entendus dans les négociations à l'échelle locale, comme au niveau national.

En cela, ce scrutin est donc l'affaire de tous ?

Exactement. Notre score aux élections dans la fonction publique va déterminer la représentativité générale de la CGT. Et l'impact sera donc important partout. Ce sera un élément clé du rapport de force pour défendre les salariés et nos propositions dans le public, mais également au niveau de l'ensemble des branches.

Qu'est-ce qui fait
la spécificité de la CGT ?

Nous mettons en avant ce qui nous caractérise sur le fond. Par exemple, notre omniprésence sur le terrain des luttes que tout Val-de-Marnais peut reconnaître. Notre combativité, notre pugnacité quelle que soit la lutte, individuelle ou collective, mais également toutes nos propositions. C'est d'ailleurs à partir de notre activité revendicative que nous pouvons affirmer notre différence.

D'autres organisations syndicales prônent un syndicalisme institutionnel, autour des institutions représentatives du personnel, et d'accompagnement du salarié. Voire, pour certaines, de résignation. Par exemple, travailler plus pour gagner moins et accepter cette donne pour conserver son emploi. La CGT propose un syndicalisme démocratique où chacune et chacun peut peser sur la décision collective. Mais, surtout, nous proposons un syndicalisme de combat contre toutes les injustices, petites ou grandes, un syndicalisme qui affronte les difficultés sans se résigner et qui propose des alternatives crédibles conçues par les premiers concernés.

Et concrètement, quel est votre arsenal de campagne ?

Concrètement, nous nous sommes fixé plusieurs objectifs. D'abord, nous nous adressons évidemment aux agents de la fonction publique, titulaires et contractuels, pour qu'ils ne négligent pas ce moment électoral important, pour qu'ils expriment leurs revendications afin de les prendre en compte au plus près de leur réalité, en les conjuguant à nos propositions. Les militants de « l'interpro » sont ainsi mobilisés pour les rencontrer, en particulier là où la CGT est moins organisée.

Ensuite, et c'est pour nous tout aussi important, nous nous adressons aussi aux salariés du privé pour les alerter sur les menaces à l'encontre de la fonction publique, les conséquences que cela aurait pratiquement pour eux comme usagers, comme citoyens, et nous leur faisons connaître, là aussi, nos propositions. Il faut les impliquer. Une élection n'est jamais gagnée d'avance, mais l'expérience nous enseigne que le résultat est toujours à la mesure de l'implication des forces militantes.