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VIOLENCES SEXISTES

Personnalités et syndicalistes appellent à marcher le 24 novembre contre les violences faites aux femmes

21 novembre 2018 | Mise à jour le 22 novembre 2018
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Dans deux appels distincts publiés dans le Monde, d'une part, et sur Mediapart et France Inter, d'autre part, deux cent cinquante personnalités et une quinzaine de responsables syndicaux appellent à participer à la marche contre les violences sexistes et sexuelles organisée par le collectif #NousToutes le samedi 24 novembre 2018, à Paris, à la veille de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes.
Les chiffres5 % des viols et 25 % des agressions sexuelles ont lieu sur les lieux de travail.
1 femme sur 5 aurait été victime de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle.
80 % des femmes salariées considèrent que dans le travail, les femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou comportements sexistes.
• Une femme meurt tous les 2 ou 3 jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint.
• Toutes les 7 minutes, une femme est violée en France.

Dans une tribune publiée dans le Monde, les premiers responsables de la CGT, de la CFDT, de la CGC ou de la CFTC présentent ces violences faites aux femmes au travail comme « un angle mort », ils préviennent que « cette réalité, inadmissible, n'est pas une fatalité : des solutions existent qui nécessitent une réelle volonté politique et des moyens au-delà des déclarations d'intention ». Ils appellent à manifester à Paris samedi 24 novembre et à participer aux marches organisées dans toute la France.

Dans la tribune publiée par Mediapart et France Inter, écrivains, chanteurs, journalistes, femmes et hommes proclament eux aussi leur refus de ces violences faites aux femmes. Ils rappellent que « selon l'Organisation des Nations unies, une femme sur trois subira des violences au cours de sa vie. En France, chaque jour, plus de 250 femmes sont violées. (…) Les violences sexistes et sexuelles empêchent plus de la moitié de l'humanité, les femmes et les filles, d'exercer leurs droits fondamentaux. Elles bouleversent leur vie entière », poursuivent les signataires.

Combattre la violence sexiste au travail

Dans un communiqué, la CGT, partie prenante dans le mouvement #NousToutes, appelle à en finir avec la « tolérance sociale » et « l'inaction coupable des pouvoirs publics et des employeurs ». Pour la confédération « les pouvoirs publics et les employeurs portent, par leur inaction, une lourde responsabilité dans la perpétuation des violences et des souffrances des femmes qui les subissent ».

La CGT met en avant, sur un site Internet dédié à l'égalité professionnelle, quelques propositions pour lutter contre ces violences sexistes et sexuelles. Elle propose notamment qu'elles deviennent un thème de négociation collective obligatoire au même titre que la suppression des écarts de rémunération.

De même devraient être rendues obligatoires des mesures de prévention, notamment la sensibilisation des salariés, femmes et hommes, et la formation des managers et des RH. Pour en finir avec l'omerta qui règne sur ces violences, la CGT veut aussi « accroître les moyens des représentants du personnel et créer des élus référents sur les violences, indépendants de l'employeur et nommés par les organisations syndicales avec les prérogatives des DP et des CHSCT supprimés dans le privé par les ordonnances Macron ».