Les Bibs de France et de Navarre devant le siège de Michelin
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Cette réunion se tenait à Paris alors que la Commission européenne hésite sur ce projet de fusion entre les activités ferroviaires d’Alstom et Siemens. Avant les syndicats, la commissaire européenne avait rencontré le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. La Commission doit rendre son verdict d’ici au 18 février.
Les syndicats ont expliqué à la commissaire qu’ils n’étaient « pas contre » une consolidation du marché européen de l’industrie du ferroviaire mais » hostiles » à « ce pseudo rapprochement » , notamment parce qu’ils n’ont « toujours aucune information » sur les 470 millions d’euros de synergies prévues. Les syndicats redoutent que cette consolidation ne conduise à une accélération de l’entrée de concurrents chinois en Europe plutôt a notamment souligné le délégué de la CGC.
Ce projet, « ce n’est pas une fusion, c’est une distribution de dividendes et une absorption » , a critiqué Daniel Dreger, secrétaire adjoint CGT du comité de groupe européen d’Alstom.
La fédération CGT de la Métallurgie, hostile au projet de fusion des deux groupes a plaidé vendredi 18 janvier pour la constitution d’un groupement d’intérêt économique (GIE) entre Alstom et Siemens dans la même philosophie que l’organisation d’Airbus des origines en répondant « à toutes les attentes, règles de concurrence comprises, tout en empêchant le concurrent chinois CRRC de s’implanter sur le marché européen » . La FTM CGT estime qu’un GIE permettrait de « répondre réellement aux besoins de recherche et développement, d’investissements et de partenariat sur certains marchés » . « La fusion ne s’adosse sur aucun projet industriel » , critique aussi la CGT.
Pour l’intersyndicale franco-belge d’Alstom la fusion est un « mauvais » projet, « purement capitalistique et financier » , qui « profiterait majoritairement à Siemens » . Elle considère que «cette opération est tout sauf un vrai Airbus du rail« . Les syndicats français (CFE-CGC, CGT, FO et CFDT) et belges (FGTB/MWB, FGTB/Setca, CSC/Metea et CSC/CNE) ont affirmé dans un communiqué commun le 15 janvier que « les synergies estimées à 470 millions d’euros consistent en des réductions de gamme de produits, de capacité de conception et de capacités industrielles » . Les syndicats qui redoutent de 4000 à 7000 suppressions de postes ont, au contraire, insisté sur nécessité « d’investir dans l’innovation et la R&D (recherche et développement) pour répondre aux besoins ferroviaires de demain » .
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