Conférence sociale : tout ça pour ça !
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C'est d'ores et déjà la plus grosse mobilisation en Belgique depuis décembre 2014 avec des piquets de grève partout dans tout le pays, l'espace aérien fermé, nombre de centres commerciaux, d'entreprises, d'administrations, d'écoles affichant portes closes, les transports perturbés, les hôpitaux eux aussi touchés… la journée e grève générale à laquelle appelaient mercredi 13 février la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB), la Confédération des syndicats chrétiens (CSC) et la Centrale générale des syndicats libéraux de Belgique (CGSLB) — a été massivement suivie.
Ce sont des « experts » dits « indépendants » qui fixent, en Belgique, la marge possible d'augmentation des salaires, au-delà de l'indexation. Une façon de permettre au patronat, mais aussi aux administrations, d'éviter de répondre aux exigences des salariés et de leurs organisations syndicales en matière salariale.
Pour cette année, ces « experts » du Conseil central de l'Économie ont fixé à 0,8 % cette marge de progression salariale. Largement insuffisant pour les trois organisations syndicales.
Aussi la FGTB dénonce-t-elle « l'impossibilité de poursuivre les négociations en vue d'un accord interprofessionnel qui concerne l'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail ».
L'organisation syndicale résume : « Impossible d'obtenir un accord juste et équilibré (…) Outre une marge d'augmentation des salaires minimums, les employeurs souhaitent accroitre la flexibilité alors qu'ils ont déjà obtenu une flexibilité démesurée au travers de l'adoption de la loi sur le “travail faisable” conclue sous ce gouvernement. Ils refusent de discuter des conditions des emplois fins de carrières ou des prépensions. L'augmentation des salaires minimums, “même pas en rêve !” ».
Ensemble, les trois organisations de Belgique réclament donc non seulement une augmentation significative des salaires – notamment des salaires minimums —, des pensions et allocations, mais aussi « une réforme profonde de la nouvelle loi salariale ».
« Vous méritez plus que des miettes », conclut la FGTB, qui met aussi en avant la nécessité d'obtenir « moins de pression et un travail faisable, plus de contrats à durée indéterminée et un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle », et de meilleures fins de carrières. En jeu également, le développement des services publics et une plus grande justice fiscale.
Tandis que le patronat ne veut pas lâcher, le gouvernement belge, pour l'instant, refuse encore lui aussi de céder sur le fond. « Syndicats et patronats doivent regagner la table des négociations. La grève ne résout rien », a même commenté le premier ministre belge, Charles Michel.
Mais l'ampleur de la mobilisation unitaire de ce 13 février le confirme les salariés belges n'ont pas l'intention de laisser faire.
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