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Les syndicats devraient passer moins de temps à interpeller L’État et plus à changer la société ”

David Amiel - Ancien cerveau de la macronie
28 mars 2019 | Mise à jour le 28 mars 2019
Par | Rédacteur
Invités de la matinale de France Inter le mardi 26 mars, David Amiel et Ismaël Emelien, deux des prodiges du marchisme, « têtes pensantes » obligées de quitter le Palais de l'Élysée pour vendre leur livre de contes sur le « progressisme », ont pu développer un peu leur pensée.

À travers l'entretien entre Nicolas Demorand, animateur du 7-9 de la radio publique, on apprend que les désormais anciens conseillers de M. Macron ont dû démissionner afin de pouvoir faire la promotion de leur ouvrage Le progrès ne tombe pas du ciel.

Durant toute la durée de l'émission, ces têtes bien faites, ou bien pleines (peut-être les deux, ou aucun des deux ou finalement formatées et biberonnées aux éléments de langage) ont enchainé les poncifs les plus ridicules sur l'idée de « progrès », sur la disparition du clivage gauche-droite. Faisant le tour des médias pour la promotion de leur ouvrage de déférence, les deux compères ont continué à pérorer sur le progressisme, le président de la République, les syndicats, le populisme, répétant à l'envi les sorties navrantes qui ont constitué la majeure partie de l'entretien radiophonique.

On pouvait dont trouver des phrases aussi percutantes que : « Le progressisme a un objectif : maximiser pour chacun ses possibles ». Ou alors des analyses puissantes telles que : « le progrès ne peut pas uniquement reposer sur le président de la République, le gouvernement, la majorité… » On ne saurait trop leur conseiller de regarder des livres d'histoire, ce qui pourrait leur apprendre ce que sont les luttes sociales…

Mais entre charge contre les syndicats, qui devraient plus changer la société qu'interpeller l'État, platitudes sur la politique et discours managérial creux sur « les possibles », « le collectif », « appel à l'engagement », ce qui ressort des propos tenus ou rapportés par ces deux personnes, c'est que la substance du marchisme, c'est le vide de la pensée. Plus médiocre qu'une première dissertation par deux élèves qui ne connaissent rien à leur sujet, la France et le politique — plutôt gênants pour des conseillers du président de la République —, et qui pensent qu'en y allant « au talent » ça passera.

Les Français font pourtant l'épreuve du macronisme depuis bientôt deux années, et savent à quoi s'en tenir. Les syndicats, la politique et le progressisme, aussi.