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RETRAITES

Les retraités de nouveau mobilisés pour une revalorisation de leurs pensions

11 avril 2019 | Mise à jour le 16 avril 2019
Par , , et | Photo(s) : Bapoushoo
Les retraités de nouveau mobilisés pour une revalorisation de leurs pensions

Pour la septième fois depuis l'élection d'Emmanuel Macron, des retraités étaient mobilisés partout en France jeudi 11 avril afin de réclamer une revalorisation des pensions et interpeller un gouvernement « sourd dingue » à leurs revendications, selon leur intersyndicale.

Composée de neuf organisations et associations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA), l’intersyndicale demande également la suppression de la hausse de la CSG, une pension minimum à hauteur du Smic ou encore une « prise en charge de la perte d'autonomie à 100 % par la Sécurité sociale ».

À Paris, l'intersyndicale a mobilisé plusieurs milliers de personnes. CGT et FSU formant le gros des troupes du cortège, pour un défilé partant de la place du Châtelet à République. à sa tête, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui rappelait que « le mécontentement était toujours là » malgré « le saupoudrage de Macron». Face à ces manques de la part de l'exécutif, « la CGT attend plus de monde dans la rue, c'est pour ça qu'aujourd’hui nous sommes présents et qu’on prépare déjà le 1er mai et la suite ».

Avec des banderoles indiquant « Notre retraite, on l’a gagnée, on veut la vivre » ou « La CSG vide les caddies », ce sont des retraités déterminés et furieux de devoir continuer à se mobiliser face à un gouvernement et une majorité qui font la sourde oreille qui ont manifesté cet après-midi.

En région aussi, une mobilisation qui continue

À Marseille, entre un millier de personnes, selon l'AFP, et 3 000 selon les organisateurs, ont défilé dans le calme jeudi matin derrière une banderole proclamant « la pension des retraités n'est pas une allocation familiale, mais un droit acquis par le travail ».

À Bordeaux, la préfecture a recensé 900 manifestants. Dans le cortège étaient présents quelques « gilets jaunes ». Graziella Danguy (FSU), elle, est venue dénoncer « l'appauvrissement général des retraités » : « Ce gouvernement ne cesse de baisser le pouvoir d'achat (…) les retraités sont obligés d'en appeler à leurs enfants ou à d'autres. »

Des décisions et annonces de l'exécutif qui contribuent à renforcer la colère

Dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2019, l'exécutif avait décidé de limiter à 0,3 % la revalorisation des retraites en janvier, bien en deçà de l'inflation qui s'est établie à 1,8 % en 2018. Et attisé la colère d'une population déjà échaudée par la hausse de la CSG et un quasi-gel des pensions depuis 2013. Jeudi matin sur LCI, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a redit qu'une réindexation des petites retraites sur l'inflation était « sur la table » comme une des réponses possibles au grand débat. Mais « nous ne voulons pas que les pouvoirs publics jouent la division », avait prévenu Didier Hotte (FO) en début de semaine.

En ne traitant « pas tout le monde de la même façon », le gouvernement « remet en cause le principe de nos systèmes de retraite solidaires par répartition, dans lequel le fait de cotiser donne droit à une pension et une revalorisation », selon l'intersyndicale. En pleine crise des « gilets jaunes », Emmanuel Macron avait annoncé en décembre une baisse du taux de CSG pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois tous revenus confondus. Pas assez pour « le groupe des 9 », qui prévoit de se réunir le 18 avril pour décider des « prolongements utiles » à la mobilisation de jeudi.

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