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72 %des citoyens considèrent que le président de la République doit changer fondamentalement de politique

29 mai 2019 | Mise à jour le 29 mai 2019
Par | Rédactrice en chef adjointe de la NVO
Pour la majorité des citoyens interrogés au lendemain des élections européennes, l'exécutif doit changer de politique. C'est l'un des principaux enseignements du sondage réalisé par Odoxa avec Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info. Alors que l'exécutif entend maintenir son cap, les mobilisations s'organisent.

À l'issue des élections européennes, la majorité des citoyens en France souhaitent un changement de politique au moins dans le pays. C'est l'un des principaux enseignements du sondage réalisé par Odoxa avec Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info.

Ces élections européennes, en France, ont placé le Rassemblement national (ex FN) en tête, suivi presque à égalité par la liste macronienne, après une campagne où chacune des deux formations a présenté l'autre comme son principal sinon unique adversaire.

Elles ont été marquées également, comme dans nombre de pays d'Europe, par une poussée de la liste écologiste, dans un contexte d'inquiétude renforcée pour le climat et l'avenir de la planète.

Une demande massive de changement de cap

Selon ce sondage, 54 % se disent insatisfaits des résultats électoraux.

Si 57 % jugent le résultat de la liste LREM comme le fruit d'une « erreur de casting » avec le choix de Nathalie Loiseau comme tête de liste, 63 % jugent qu'il s'agit d'un « échec personnel d'Emmanuel Macron ». 77 %  pensent que l'intervention du président de la République dans la campagne « n'a pas été du tout efficace » pour sa propre liste, 82 % considèrent même qu'elle a été « particulièrement inefficace pour limiter le vote pour le Rassemblent National et les “populistes” ».

Mais pour la majorité, le président « doit tirer les conséquences politiques de cet échec en procédant à un remaniement (58 %) sinon à un changement de Premier ministre mais surtout en changeant fondamentalement de politique (72 %) ». Pour 66 %, le parti d'Emmanuel Macron sort affaibli de ces élections.

Macron fait la sourde oreille

Celui-ci pourtant, en dépit du résultat du scrutin, en dépit des mobilisations syndicales et de six mois de mobilisation des Gilets jaunes, a décidé de maintenir son cap et de poursuivre les réformes réprouvées par la majorité des citoyens.

Ainsi notamment de la réforme des retraites et de celle des trois versants de la Fonction publique (État, Territoriale et Hospitalière), qui passe en particulier par la précarisation des quelque 5,5 millions d'agents, le recours aux contractuels et la mobilité imposée, ainsi que par la suppression de plusieurs dizaines de milliers d'emplois, alors même que les mobilisations citoyennes de ces derniers mois montrent l'attachement de la population aux services publics (hôpitaux, services de la Poste…), en grand danger ou déjà démantelés.

hôpital, chemin de fer, ASH, défense des libertés contre les violences policières, défense de l'emploi… dans ce contexte de surdité affichée avec arrogance par l'exécutif, les initiatives de lutte se poursuivent…