Conférence sociale : tout ça pour ça !
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« Ces négociations de branche sont vitales car c'est elles qui fixeront le cap pour les minima salariaux lors des négociations annuelles obligatoires dans les entreprises », insiste José Doliget, responsable CGT des Services de l'automobile. Secteur rattaché à la Fédération de la métallurgie qui, entre commerce et réparation de véhicules – du poids lourd à la trottinette –, vente d'équipements, stations-service, contrôles technique, auto-écoles, location courte ou longue durée, parkings, casses automobiles et stations de lavages « recense 131 000 entreprises et dépasse les 500 000 salariés ».
Un espace hétérogène dans lequel, les efforts de la CGT, première organisation syndicale avec près de 28 % de représentativité, vont permettre de présenter un front uni lors du rendez-vous qui aura lieu mercredi 3 juillet. Côté patronal, le Conseil national des professions de l'automobile, le CNPA, qui « pèse » à lui seul 86 % des organisations patronales du secteur, est sous la pression de deux de ses composantes. Et non des moindres. Les loueurs de véhicules, Avis, Hertz, Europcar et autres Sixt, et ceux regroupés dans le Smava, le Service multimarque après-vente automobile, parmi lequel on retrouve des enseignes telles que Speedy, Feu Vert, Norauto, Carglass ou encore Midas. Lesquels ont avancé lors de discussions préliminaires une proposition d'augmentation de ces minima de… 0 % pour finalement accepter 0,5 %.
« Inconcevable » pour José Doliget et l'intersyndicale qui demandent « pas moins de 2 % », se référant en la matière « à ce qui a été négocié en début d'année pour les ingénieurs et cadres de la métallurgie, qui ont obtenu 2,1 % ». Positionnement d'autant plus raisonnable que ces entreprises vont bien. « Les groupes du Smava sont très rentables et les locations de véhicules aussi, même s'ils commencent à parler de diminution d'effectifs à cause d'un nouveau concurrent qui arrive et qui est l'auto partage », constate le responsable syndical qui explique l'opposition farouche de ces deux secteurs d'activités par le fait que « ce sont deux secteurs où sont très fortement concentré les emplois précaires, avec très peu de qualifications et de diplômes. Ils ont beaucoup de salariés payés sur la base des minima et voudraient bien les garder les plus bas possibles. »
Une situation que dénonce la CGT qui appelle à un débrayage généralisé dans les enseignes concernées lundi 1er juillet entre 12 et 14 heures. Invite ces salariés à se photographier devant, pouce levé vers le haut pour signifier leur volonté d'augmentation de salaire. Une forme originale de pétition qui a fait ses preuves, assure José Doliget, fort d'une première pétition photographique testée avec succès auprès du distributeur Renault Retail Group, lequel était finalement revenu à la table des négociations après que de telles photos soient arrivées en grand nombre. Alors, lundi, tous le pouce en l'air !
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