Mumia Abou Jamal en danger de mort
En prison depuis 40 ans en Pennsylvanie (Etats-Unis) dont 30 passés dans le couloir de la mort, Mumia Abou Jamal aura 67 ans en avril prochain. Accusé du meurtre d'un policier... Lire la suite
Cela faisait bien longtemps, une bonne douzaine d'années, que le constructeur automobile américain GM n'avait pas connu cela. Depuis dimanche 15 septembre à 23 heures 59, plus d'une trentaine d'usines du groupe et d'une vingtaine de distributeurs affiliés répartis dans 9 États sont à l'arrêt, sans date de reprise annoncée à ce jour. Un mouvement lancé par l'United Auto Workers, puissant syndicat outre-Atlantique, après l'enlisement des négociations entamées à Detroit le 16 juillet dernier, concernant le renouvellement de la convention collective qui devra définir le cadre, et les contrats, de travail pour les quatre prochaines années.
Deux mois après leur début, les discussions sont en effet toujours au point mort. Et les divergences de vues, profondes et manifestes. C'est que, si, côté direction, on affirme vouloir « sauvegarder 5 400 emplois et investir 7 milliards de dollars aux États-Unis », « assurer une hausse des salaires au cours des quatre années à venir », « accorder un bonus de 8 000 dollars à chacun à la ratification de cette convention » et « garantir une meilleure répartition des bénéfices », le compte n'y est manifestement pas pour les quelque 49 000 salariés de GM désormais en grève.
Car si le groupe s'est refait une santé depuis sa dissolution officielle en 2009 pour retrouver aujourd'hui, après une nationalisation temporaire, sa place parmi les grands constructeurs américains et afficher quelque 27,5 milliards de bénéfice au cours de ces quatre dernières années, il le doit un peu — beaucoup — aux sacrifices de ses employés, notamment sur leurs salaires et/ou leur statut. Nombre d'entre eux ont ainsi été obligés de « se convertir » en CDD suite aux différentes restructurations qu'a connues GM depuis cette crise.
Les promesses de la direction ont donc du mal à soulever l'enthousiasme. D'autant que, derrière ces belles annones, certaines dispositions laissent perplexe. Comme celles de faire passer la part des cotisations sociales versées par les salariés « de 3 à 15 % » ou encore d'augmenter le nombre de travailleurs contractuels et temporaires mal payés. Sans oublier l'épée de Damoclès qui reste suspendue au-dessus de plusieurs usines de GM, dans l'Ohio ou le Michigan, toujours menacées de fermeture.
On est effectivement là bien loin des positions de l'UAW qui demande « des salaires décents, une couverture sociale abordable, une meilleure redistribution des profits, la sécurité de l'emploi, et l'intégration des CDD et temporaires dans l'entreprise ». « Nous nous battons pour les droits fondamentaux des travailleurs de tout le pays », affirme ainsi Terry Dites, l'un des vice-présidents de l'UAW. Des revendications soutenues par le démocrate Bernie Sanders qui, dans un tweet, appelait à mettre fin à « l'outrageuse avidité des compagnies », rappelant au passage que les dirigeants de GM avaient bénéficié d'un « allègement de taxes de 514 millions de dollars de la part de Trump ». Une piqûre de rappel social avant les élections présidentielles qui auront lieu aux États-Unis en 2020.
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