22 juillet 2020 | Mise à jour le 8 juillet 2020
Intérimaires, saisonniers ou chômeurs, ils ont été les perdants du confinement et sont les oubliés du déconfinement. Faute de mesures de soutien par les pouvoirs publics, ils risquent de basculer dans la grande précarité, voire la misère.
Cet été, la NVO vous propose de redécouvrir en ligne certains des articles parus dans votre magazine papier.
Pour les travailleurs sous contrat précaire, c'est la double peine : s'être d'abord retrouvés sans travail en raison de l'arrêt brutal des activités saisonnières et des missions d'intérim, puis sans ressources, faute de remplir les conditions requises par Pôle emploi pour l'ouverture de droits au chômage.
« Ça va être dramatique, beaucoup de saisonniers de mon secteur qui n'ont pas cumulé six mois d'activité ou qui ont utilisé leurs droits pendant le confinement vont rester sur le carreau », s'inquiète Audrey, responsable d'animation en village de vacances.
Membre du collectif #JeSuisSaisonnier, Audrey est signataire d'une lettre ouverte intitulée « Nous, les 8 % de la richesse nationale », adressée au Premier ministre pour revendiquer des mesures de soutien aux saisonniers : la levée du décompte des jours d'indemnisation Pôle emploi consommés depuis la date du confinement jusqu'à la signature d'un prochain contrat ; la remise en place du rechargement automatique des droits Pôle emploi pour tous les saisonniers (tourisme et agriculture), dispositif supprimé par la réforme de 2019.
18 milliards pour le tourisme, rien pour les saisonniers
Le 14 mai, Édouard Philippe a annoncé un plan de 18 milliards d'euros destiné au secteur du tourisme. Des mesures non négligeables ont aussi été prises, telles que la prolongation d'un mois du chômage partiel, l'exonération de cotisations sociales patronales et l'accès à un fonds de solidarité pour les entreprises. Mais pour les saisonniers qui n'ont pas pu souscrire
