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SANS-PAPIERS

Une marche pour gagner l’égalité

17 octobre 2020 | Mise à jour le 17 octobre 2020
Par | Photo(s) : Xosé Bouzas / AFP
Une marche pour gagner l’égalité

Entamées le 19 septembre à l'appel de collectifs de sans-papiers, les marches nationales pour l'égalité des droits convergent ce 17 octobre à Paris et, pour interpeller le président de la République, souhaitent aller vers l'Elysée.

« Ils et elles bossent ici, étudient ici, vivent ici et restent ici ! » : depuis plusieurs années, en dépit des risques, les travailleurs sans papiers multiplient leurs luttes pour gagner l'égalité des droits en particulier dans le monde du travail où ils sont surexploités du fait de l'extrême précarité de leur situation.

A l’appel de 20 collectifs de sans-papiers, de la Marche des Solidarités, des États Généraux des Migrations et de quelque 280 organisations, nombre d'entre eux ont entamé des marches le 19 septembre depuis plusieurs régions françaises, partant de Montpellier, Marseille, Grenoble, Lyon, Lille, Rennes, Strasbourg…pour manifester ensemble à Paris ce 17 octobre.

Ils et elles revendiquent la régularisation des sans-papiers, la fermeture des centres de rétention administrative et un logement pour toutes et tous.

Hommages

Marchant pour l'égalité des droits, ils entendent aussi rappeler le souvenir des centaines d'Algériennes et d'Algériens qui, manifestant pacifiquement dans Paris le 17 octobre 1961 alors qu'ils étaient soumis au couvre-feu dans ces derniers mois de guerre d'Algérie, étaient assassinés par la police sous les ordres du préfet Maurice Papon. Ils marchent aussi pour rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui, fuyant la guerre, les bombardements, la misère imposée, les catastrophes écologiques, meurent chaque année par milliers en Méditerranée et sur les routes de la migration.

Premiers de corvée

Depuis le début de la crise sanitaire, nombre de travaileurEs sans-papiers sont en première ligne des professions indispensables à la société, soumises aux risques sanitaires et si mal reconnues. D'autres, faute de contrats pérennes, se sont du jour au lendemain retrouvés sans emploi et sans accès au chômage partiel.

Solidarité syndicale

« Les travailleurs et les travailleuses sans papiers sont exploité·e·s, précarisé·e·s par des patrons qui profitent souvent de leur situation administrative pour s'affranchir du code du travail. La situation sanitaire a révélé l'importance de leurs métiers, en particulier dans les secteurs de la santé, du nettoyage, de la collecte et du tri des déchets, la logistique, la livraison, la sécurité, la grande distribution et l'aide à la personne. Elle a aussi fragilisé toutes celles et ceux dont les entreprises ont fermé ou réduit leurs effectifs et qui n'ont accès à aucun droit au chômage. Les étudiant·e·s sans papiers accumulent en plus des difficultés rencontrées par tou·te·s les étudiant·e·s et de celles spécifiques aux étudiant·e·s étranger·e·s (pas d'accès aux bourses, etc.), un parcours du combattant administratif pour être régularisés alors que toute inscription est censée garantir l'obtention d'un titre de séjour. » rappelle un communiqué commun intersyndical de soutien à la marche nationale des Sans-Papiers, signé par la CGT, la FSU, Solidaires, l'Unef et la Fidl Soutien intersyndical à la marche nationale des Sans-Papiers.
Ces organisations syndicales rappellent que le soutien « au quotidien sur nos lieux de travail, dans nos syndicats, dans les tribunaux pour que leurs droits soient respectés et étendus à ceux de tou·te·s les travailleurs/euses » et « dans leurs luttes pour l'égalité des droits depuis des années » passe aussi par la solidarité avec leurs marches cette année.