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INDUSTRIE

General Electric: grève et échec d’une première négociation autour du PSE

25 novembre 2020 | Mise à jour le 25 novembre 2020
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Les négociations entre la direction de General Electric (GE) et les organisations syndicales autour d'un nouveau plan social n'ont pas pu démarrer mardi à Lyon après le refus des représentants des salariés d'y participer.

Arrivés pour une première réunion de négociations dans un hôtel à proximité de la gare de Perrache, les représentants de la direction ont été, selon la CGT, accueillis par près de 200 grévistes des sites de l'agglomération lyonnaise réunis à l'appel de l'intersyndicale CGT/CFDT/CFE-CGC.

« Les salariés étaient présents pour que la direction revienne sur ces projets mais elle ne souhaite pas remettre en cause les transferts des activités de production et de R&D vers la Chine et l'Inde » , indique à l'AFP Serge Paolozzi, délégué syndical central CGT basé à Villeurbanne, l’un des sites menacés.

General Electric (GE) a annoncé en septembre son intention de restructurer deux divisions en Europe, celle des équipements pour barrages (Hydro) et pour réseaux électriques (Grid), qui « génèrent des pertes financières importantes« , selon le groupe.

Le plan prévoit d’après les syndicats la suppression de 634 emplois parmi lesquels 350 sur les sites de Villeurbanne et Saint-Priest, près de Lyon. GE avance de son côté que le projet envisagé pourrait avoir un impact sur 579 postes en France, parmi lesquels 136 postes actuellement vacants, et un maximum de 287 postes à Villeurbanne et Saint Priest.

En outre, souligne la direction, 216 solutions d'emplois pourraient être proposées aux salariés concernés par le projet chez Grid Solutions en France.

« L'unique projet de la direction est la rentabilité » , estime M. Paolozzi qui en appelle à la ministre déléguée chargée de l'Industrie pour qu'elle se saisisse du dossier, après avoir plusieurs fois alerter Bruno Le Maire. « Le gouvernement est en train de distribuer de l'argent à des entreprises qui licencient » .

La grève entamée lundi sur les sites lyonnais pourrait se poursuivre mercredi, jour où une délégation devrait être reçue en préfecture. Les négociations avec la direction doivent elles reprendre mardi prochain aux abords du site de Grid de Montpellier, également concerné par le plan de sauvegarde de l'emploi.

Le groupe General Electric a supprimé 3.000 emplois en France depuis le rachat de la branche énergie d’Alstom en 2015, rachat qui devait s’accompagner de la création de 1.000 postes sur trois ans, a dénoncé la semaine dernière le syndicat CFE-CGC.

Ce que dément formellement GE, assurant que depuis l'acquisition de la branche énergie d'Alstom, « plus de 2.000 salariés ont quitté les effectifs du Groupe dans le cadre de cessions d'actifs » .