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Guerre en Ukraine

La CGT appelle à la paix et à stopper la Russie dans son escalade

26 septembre 2022 | Mise à jour le 26 septembre 2022
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La CGT appelle à la paix et à stopper la Russie dans son escalade

A Lyptsi, village libéré par l'armée ukrainienne, le 23 septembre 2022

Alors que la Russie de Poutine s'enferme dans une logique guerrière, menace désormais les États-Unis et l'Europe du feu nucléaire, la CGT rappelle son soutien aux Ukrainiens et à ceux qui, en Russie, s'opposent aux visions expansionnistes de leur dirigeant.
Morts civils et militaires par dizaines de milliers, au moins 14 millions de déplacés, des villes, des villages rayés de la carte, sans oublier une planète devenue otage d'un chantage nucléaire et un accès entravé aux matières premières, alimentaires ou énergétiques, en plein chaos… L'« opération militaire spéciale » de Vladimir Poutine contre l'Ukraine n'en finit plus d'augmenter les peurs sept mois après son déclenchement, le 24 février. Et la dernière surenchère du président russe en la matière, une mobilisation quasi générale, n'aide guère à apaiser ces tensions.

Enlisement de l’armée russe

C'est que, « dans son état actuel, l'armée russe est en effet incapable de tenir les territoires ukrainiens occupés ou de lancer une nouvelle offensive. Le ministère de la Défense essaye donc de recourir à la supériorité numérique pour sauver la face et renverser la situation », précise-t-on à l'espace international de la CGT, syndicat qui, le 20 septembre, dans un communiqué de presse appelait à « revenir à une logique de paix » et mettre fin aux « visées impérialistes et guerrières de la Russie ».

Poutine enrôle des prisonniers

En attendant, l'armée russe recrute. Par le biais de compagnie militaire privées, à l'image de la sinistre Compagnie Wagner, dans les prisons, « ce qui représente une violation de la législation russe sur l'exécution des peines et une violation des droits fondamentaux des prisonniers », voire parmi les travailleurs migrants venus des républiques d'Asie centrale, ce que leur ont aussitôt formellement interdit leurs gouvernements respectifs sous peine de prison et/ou de déchéance de nationalité. Peines de prison dont sont désormais passibles quant à eux quelque 1 500 Russes ayant manifesté contre cette mobilisation, ainsi que 15 000 autres arrêtés depuis le mois de février et coupables d'avoir « exprimé un sentiment pacifiste ».

L’annexion légitimée par un référendum illégitime

Car Moscou ne recule plus devant aucun artifice pour asseoir son autorité sur ces territoires. En témoigne le « référendum » d'annexion organisé du 23 au 27 septembre à l'est de l'Ukraine dans les régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia, dont le résultat, connu à l'avance, fournirait ainsi un prétexte tout trouvé à une présence militaire officielle russe. « Cette justification n'est valable que pour le Kremlin. Proclamer par un tour de passe-passe qu'une partie du territoire ukrainien fait partie de la Russie revient à opérer une extension territoriale en recourant au chantage nucléaire. »

Le Belarus est un complice actif et une base arrière

Poutine et la Russie ne sont cependant pas les seuls à être appelés à la raison. Les autorités du Belarus le sont également. À juste titre. « Le Belarus est un complice actif de l'agression russe. Les troupes russes ont utilisé les territoires biélorusses comme base arrière pour l'invasion de l'Ukraine par le nord et l'attaque sur Kiev et s'en servent pour des tirs de missiles », explique l'espace international de la CGT, qui rappelle pour l'occasion que « suite à la révolution de 2020 réprimée par le régime, l'ensemble des ONG et des syndicats indépendants biélorusses a été liquidé par voie judiciaire ».
« Une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale », affirme dans son préambule la Constitution de l'Organisation internationale du travail dont font partie la Fédération de Russie et le Belarus. Les gouvernements de ces deux pays l'ont manifestement oublié.