Mobilisation des guides conférenciers
Familiers de l’histoire, les guides-conférenciers ont choisi de marcher sur Versailles au cri de « au boulanger, à la boulangère et au petit Macron : non à la déréglementation » ce mercredi 11 février 2015.
Depuis deux mois, trois de leurs principaux syndicats professionnels (la FNGIC, le SNGC, l’ANCOVART) et un comité d’action se mobilisent contre le remplacement de leur carte professionnelle par un badge qui modifie le statut définissant leur niveau de qualification pour « un simple régime déclaratif et une inscription sur un registre national ».
Jusqu’alors, la carte professionnelle garantissait un haut niveau de compétences, leur permettait d’effectuer des visites commentées dans les Musées de France et les Monuments historiques, et leur donnait libre accès à ces musées pour préparer leurs visites et faciliter leuir formation continue.
La carte assurait la possibilité d’exercer dans d’autres pays de l’Union européenne et contribuait à l’identification de ces professionnels.
PRÉCARISATION
Leur inquiétude porte sur les effets de cette libéralisation du marché du travail puisque l’inscription sur le registre national ne serait pas subordonné au suivi du cycle de formation spécialisé préparant au métier de guide-conférencier.
En résulteraient une baisse de la qualité des prestations, une explosion du nombre de guides-conférenciers (et donc une baisse du niveau des revenus), une incitation au travail non déclaré, voire même une mise en danger du patrimoine, faute de qualification.
Les guides-conférenciers professionnels demandent donc la suspension de ce projet de déréglementation et la consultation de leurs organisations professionnelles.