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Démarche commune pour l'avenir de l'industrie.

15 avril 2014 | Mise à jour le 3 mai 2017
Par | Photo(s) : DR
Démarche commune pour l'avenir de l'industrie.

Redoutant des suppressions d'emplois massives dans la région, des syndicats CGT s'unissent dans une démarche commune pour préserver l'avenir de l'industrie.

Valeo, Federal Mogul, ­Delphi Diesel, Johnson, Euroslot, ­Magneti-Marelli, les Fonderies du Poitou… Des entreprises du bassin châtelleraudais, pour la plupart, de l'agglomération rochelaise, pour une autre, toutes issues de la métallurgie, ayant pour donneurs d'ordres des grands groupes, Renault, PSA, la SNCF, Alstom… Et partageant un point commun : une absence de visibilité en termes de charges et de conditions de travail, qui fait planer la menace de 4 000 suppressions d'emplois, directs et induits, à l'horizon 2015-2016. « Aussi, plutôt que de travailler chacun dans son coin, on essaye d'avoir une démarche collective en direction des donneurs d'ordres, de la population et des élus », indique Franck Renard, de l'USTM-CGT (Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie).

 

Avoir une vision collective de l'état de l'industrie métallurgique en Poitou-Charentes :
une nécessité pour anticiper et élaborer des propositions

 

Moteur du développement économique en Poitou-Charentes pendant des décennies, l'industrie connaît ­depuis le début des années 2000 un déclin qui touche en particulier le bassin d'emploi de Châtellerault. Aujour­d'hui structurée autour de l'aéro­nautique, la mécanique et l'automobile, elle est en passe de connaître de nouvelles déconvenues, car de plus en plus de directions dénoncent des accords d'entreprise ou remettent en cause des acquis. « L'autre donnée inquiétante est le non-remplacement des départs en retraite, ajoute Alain, des Fonderies du Poitou. Dans nos secteurs, la moyenne d'âge est élevée. Pour autant, aucun investissement n'est fait en hommes et en machines. Et, en dessous d'un certain seuil de salariés, une fonderie n'est plus viable. »

Chez Delphi Diesel, un plan social concernant 66 personnes a été présenté en janvier. L'avenir apparaît tout aussi sombre chez Federal ­Mogul. Le site de Chasseneuil-du-Poitou n'enregistre plus aucun investissement, plus aucune embauche, ne voit plus passer aucun nouveau produit, et l'essentiel des volumes part depuis trois ans pour la Pologne, la Turquie ou l'Allemagne. La même incertitude pèse aussi sur les marchés en pleine expansion.

 

« Il faut travailler en filières… »

Le temps pressant, plusieurs pistes d'actions sont à l'étude. À commencer par la diffusion d'un tract de quatre pages en direction des salariés et des populations des bassins concernés, afin de les informer de la situation et des propositions du syndicat pour dégager des perspectives industrielles. Des visites des entreprises sont également envisagées, pour faire connaître les métiers, découvrir les savoir-faire, éclairer sur les débouchés. Au-delà, insiste Franck Renard, « il faut travailler en filières, avoir une vision collective des choses avec les copains de chez Renault, Peugeot, et tous ceux qui travaillent chez les donneurs d'ordres ».