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DROITS DES FEMMES

L’égalité, un combat de tous les jours

7 mars 2016 | Mise à jour le 27 février 2018
Par | Photo(s) : Sangoiri/fotolia.com
L’égalité, un combat de tous les jours

Si les feux de l'actualité sont tournés vers la réforme du Code du travail et la mobilisation qui se prépare, pas question de négliger la journée internationale des droits des femmes. Cinq syndicats se sont exprimés unitairement en amont de cette journée, et la CGT est à l'initiative de débats, rencontres et campagnes.

« En 2016, alors que les femmes sont plus diplômées que les hommes, que six lois successives et de nombreux accords ont affirmé le principe de l'égalité salariale, il y a toujours 27 % d'écart de rémunération entre les femmes et les hommes », ont ainsi rappelé la CGT, la CGC, la FSU, Solidaires et l'Unsa dans un communiqué unitaire appelant à « faire de l'égalité une réalité ».

Les syndicats rappellent que l'accès à l'emploi est un moyen d'émancipation et d'autonomie déterminant pour les femmes, mais que seules 66 % d'entre elles sont en emploi, contre 75 % pour les hommes. Les femmes sont davantage touchées par la précarité : 11,6 % sont en CDD (7,6 % des hommes) et elles représentent 80 % des contrats à temps partiel. Elles sont 80 % à déclarer être régulièrement confrontées à des attitudes ou comportements sexistes au travail. Cette thématique de la violence et du sexisme au travail est au centre des expressions de la CGT pour ce 8 mars 2016.

TEMPS DE TRAVAIL : UN TERRAIN D'INÉGALITÉS

Ce 8 mars est marqué, pour la CGT, par des initiatives ou des expressions. Ainsi, mardi, sous la verrière du siège de la CGT à Montreuil, la fédération CGT commerce et services organise une journée de débat contre les discriminations que subissent les femmes dans ces secteurs professionnels en matière de salaires de temps partiel imposé. Seront aussi évoquées les questions du retour à l'emploi et de la garantie de retrouver son poste après un congé parental ou maternité, ainsi que l'articulation entre la vie privée et la vie professionnelle.

La fédération veut profiter de cette rencontre pour recenser des cas de discrimination dans les entreprises. Elle veut aussi mettre en débat la lutte contre les temps partiels et faire du CDI à temps complet la référence. Dans le même temps, cette rencontre abordera la question de la revendication des 32 heures, car, « durant ces trente dernières années, aucun autre dispositif que les lois sur les 35 heures n'a permis la création massive d'emplois, mettre les 32 heures en place permettrait potentiellement de créer 4 millions d'emplois », assure la CGT commerce et services.

Par ailleurs, le collectif confédéral « Femmes Mixité » de la CGT organise avec le consulat de Tunisie et l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) un colloque sur la situation des femmes en France et en Tunisie, le 11 mars prochain, à l'Assemblée nationale. Ce colloque sera ouvert par Gisèle Halimi.

« MÈRE OU CARRIÈRE, JE REFUSE DE CHOISIR ! »

Ce 8 mars est aussi l'occasion pour l'Ugict-CGT de lancer une campagne intitulée « Mère ou carrière, je refuse de choisir ! » Pour la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens, la maternité ou le « soupçon de maternité » pénalisent les femmes tout au long de leur vie professionnelle : difficultés à l'embauche pour les jeunes femmes sans enfant qui postulent à des emplois qualifiés ; moins de promotions en interne pour les mères trentenaires qui restent en emploi, les employeurs les considérant comme susceptibles de quitter leur emploi ou d'être moins impliquées dans leur travail.

Avec ou sans enfant, les femmes se heurtent massivement à des obstacles dans leur carrière et leur progression salariale, qui se traduisent par un écart salarial croissant à partir de la quarantaine.

 

Pour les mères qui interrompent leur carrière, le retour de congés se traduit trop souvent par un poste avec moins de responsabilités, moins de perspectives de carrière et de progression salariale, des dossiers moins intéressants, voire un licenciement.

Pour animer cette campagne et ouvrir le débat avec les salariés, l'Ugict CGT a édité un tract et un quiz.