Aux funérailles de Madeleine Riffaud, des chants et de l'émotion
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Maya Surduts vient de nous quitter, le 13 avril, à 79 ans.
On a peine à imaginer le paysage militant en faveur des droits des femmes sans Maya, sa bienveillance et son refus des compromissions de tout ordre, sa générosité et ses coups de gueule de sa voix grave, sa détermination à avancer et sa connaissance des dossiers, son opiniâtreté dans les débats et les pauses pour saluer chacune et chacun, discuter un instant ou prendre des nouvelles, en montant dans son petit bureau du troisième étage de la maison des associations de la rue Voltaire, à Paris, en fait le bureau de la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (CADAC).
Maya, l'infatigable militante des droits des femmes, était aussi de toutes les luttes contre toutes les formes d'exploitation et contre tous les racismes.
Beaucoup ne connaissaient de Maya que son engagement ininterrompu contre les injustices et pour les droits des femmes. Sans soupçonner qu'elle puisait probablement pour une part sa grande force morale dans une histoire personnelle inscrite dans la grande Histoire.
Née à Riga (Lettonie) dans une famille juive et communiste en 1937, elle émigre en 1938 pour la France où, enfant, elle devra se cacher pour échapper aux nazis et à leurs collaborateurs du régime de Pétain. Elle est encore enfant lorsqu'elle part en Afrique du a avec sa mère qui milite contre l'Apartheid. En revenant en France, elle milite pour l'indépendance de l'Algérie encore soumise à la colonisation.
Puis elle émigre aux États-Unis où elle participe au mouvement pour les droits civiques. Elle vit ensuite quelques années à Cuba, avant d'en être expulsée et de revenir en France en 1971.
Faire reconnaître le viol comme un crime, lutter contre les violences faites aux femmes, obtenir la légalisation de l'avortement, faire reconnaître et appliquer l'égalité des droits entre femmes et hommes au travail… dès son retour en France, Maya Surduts épouse les combats féministes. Et elle en devient une figure incontournable.
Elle fonde notamment la Cadac, et est aussi porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes (Cndf). Maya intervient aussi sans relâche contre les commandos anti-avortement, et leurs violences.
Militante de la LCR, soucieuse de la montée de l'extrême droite, elle contribue aussi à la fondation de Ras l'front en 1990, dénonce le FN, ses thèses, sa philosophie, son programme, et décrypte singulièrement les dangers de l'extrême droite pour les femmes.
Auprès de Maya mercredi 20
La cérémonie des adieux à Maya se déroulera mercredi 20 avril de 13 h 30 à 14 h 30 au funérarium du Père-Lachaise (salle de la Coupole), où ses ami·e·s et camarades pourront l'accompagner, avant l'inhumation au cimetière communal de Bourg-la-Reine (92).
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