À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
TOUR DE FRANCE

La CGT et son journal sur la Grande boucle

11 juillet 2017 | Mise à jour le 11 juillet 2017
Par
La CGT et son journal sur la Grande boucle

Passage du Tour à Gevrey-Chambertin le 7 juillet 2017

Manifestation populaire par excellence, le Tour de France est une vitrine d'exposition et un terrain d'expression pas uniquement commerciales. Sur le bord de la route ou dans la caravane qui précède les coureurs, les questions sociales, l'emploi et le travail, le service public ne sont jamais très loin.

La Grande Boucle a d'ailleurs souvent été le théâtre de manifestations sociales. C'est maintenant une tradition établie, la CGT est présente non seulement au bord de la route pour mettre en lumière les dossiers qui mobilisent les militants des régions traversées mais aussi dans la caravane elle même avec deux voitures aux couleurs de la NVO. Une présence dont l'intérêt n'a pas échappé à Force ouvrière ainsi qu'au Medef qui parcourt le pays dans le cadre de sa campagne de communication « Beau travail ». Cette participation, plutôt bon enfant, des militants suscite aussi la curiosité des médias locaux qui s'interrogent sur la singularité de la présence de la CGT. Tandis que la Grande boucle se déroule, les caravanes CGT des saisonniers parcourent les régions et les deux événements se croisent à plusieurs reprises. Ils constituent pour les organisations territoriales de la CGT des temps forts pour jeter les bases de la rentrée sociale.

Le social n'a pas toujours droit de cité

Depuis plusieurs années la direction du Tour est attentive à ce que ces expressions sociales et syndicales se déroulent pour le mieux. Elle entretient avec la CGT des relations qui permettent des expressions syndicales. Par exemple à Dôle samedi 8 juillet en autorisant que soit donné un départ fictif de militants CGT à vélo sur les premiers kilomètres de la route de l'étape. En revanche, les rapports sont parfois tendus avec les élus locaux qui ont choisi d'entraver ces expressions revendicatives pourtant parfaitement légales. C'est ainsi que des unions locales ou départementales se sont vues interdire -ou au mieux n'ont pas obtenu d'autorisation- de tenir un stand dans des villes étapes voire de déployer tout simplement leurs banderoles. Surjouant la peur de voir le Tour bloqué, on a même vu des gendarmes interdire à quatre militants de Villerupt en Meurthe-et-Moselle de déployer une banderole pour dire « non à la loi travail ».

L'accueil du public est favorable

Comme en témoigne pourtant Dominique Piron, responsable de l'organisation de la caravane NVO-CGT, « le public est très réceptif et ouvert à notre présence. Nos voitures sont accueillies et saluées par des cris et des applaudissements et sur le bord de la route, les militants CGT ressentent eux aussi un accueil favorable lorsqu'ils distribuent leurs tracts. » Nous avons suivi les militants locaux de l'Aube et de la Côte-d'Or, lors de l'arrivée de la 6e étape à Troyes, puis sur la route de la 7e étape en Champagne et Bourgogne. A Troyes, la CGT a déployé un maillot du meilleur grimpeur confectionné par une militante de chez Petit Bateau, dont les pois rouges étaient des autocollants CGT. Une manière de rappeler que dans cette capitale de la maille et de la confection la désindustrialisation avait durement frappé. Le lendemain à Gevrey-Chambertin, c'est notamment aux salariés saisonniers très nombreux dans les vignes que la CGT  s'est adressée en les informant sur leurs droits.