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-2,6%de revenu brut des ménages en raison du confinement

15 octobre 2020 | Mise à jour le 22 mars 2021
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Le confinement de la population mis en place entre le 17 mars et le 11 mai 2020 a entraîné l'appauvrissement d'un quart des ménages, d'autant plus fortement que leur niveau de vie était initialement bas, selon une enquête publiée par l'Insee mercredi.

Si la chute de l'activité économique a entraîné une baisse globale du revenu disponible brut des ménages de 2,6 % au deuxième trimestre 2020, les disparités sont fortes.

« En mai 2020, 23 % des ménages déclarent que leur situation financière s'est dégradée depuis le début du confinement », 2 % déclarent qu'elle s'est améliorée, tandis que pour les deux tiers, elle est restée stable. « Cette dégradation est d'autant plus forte que les revenus des ménages étaient initialement faibles », précise l'enquête.

Ainsi, parmi les 10 % de ménages les plus pauvres, 35 % perçoivent une dégradation de leur situation financière.

Globalement, 42 % des ménages concernés par un appauvrissement déclarent en mai que « leur situation financière est juste et qu'il faut faire attention » (contre 34 % pour l'ensemble de la population), 27 % que leur situation financière est « difficile » (contre 11 % pour l'ensemble de la population) et 7 % qu'ils « ne peuvent pas s'en sortir sans s'endetter » (2 % pour l'ensemble de la population).

Les ménages avec enfants sont plus touchés (33 %) que les ménages sans enfant (18 %).

Les jeunes ont été « bien plus exposés aux conséquences de la chute de l'activité économique ». Parmi ceux en emploi avant le confinement, plus d'un tiers ne travaillaient pas en mai.

Par catégories socioprofessionnelles, les artisans et les commerçants ont été les plus directement touchés par la chute de l'activité. Plus de la moitié des indépendants déclarent une dégradation de leur situation financière, devant les ouvriers (37 % de ménages déclarant une perte de revenu). Pour les autres catégories, ces proportions se situent entre 25 % (pour les cadres et professions intellectuelles supérieures, qui incluent les professions libérales) et 30 % (pour les agriculteurs).

Si le chômage technique ou partiel – un tiers des personnes en emploi en mai – a permis le maintien en emploi pour nombre de travailleurs, leur rémunération a baissé : sans être inférieur au Smic, le minimum garanti pendant le confinement correspondait à 84 % du salaire net.