Alors que les dernières données de l'Insee (qui diffèrent d'un point de vue méthodologique) indiquaient qu'au 2e trimestre, l'intérim continuait de se redresser (+2,4 %) pour le cinquième trimestre consécutif, le patronat de l'intérim vient d'annoncer : qu'en juillet 2021, « nous avons perdu près de 37 000 emplois en équivalent temps plein par rapport à juillet 2019 » (-4,3 %), cette année servant de comparaison, car c'est la « dernière année considérée comme normale », a expliqué la déléguée générale de Prism'emploi lors d'une conférence de presse. Une annonce inquiétante si l'on se souvient que les chiffres de l'intérim sont en général considérés comme précurseurs des évolutions de l'emploi.
Retour au niveau moyen de 2017
« Nous pouvons nous comparer globalement à un marché au niveau moyen de 2017 avec un peu plus de 824 000 emplois en équivalent temps plein », a-t-elle poursuivi, en notant que ce « n'était pas le maximum ».
En 2020, avec la crise sanitaire du Covid-19, le secteur avait fait face à un effondrement de son activité, qui s'est traduite par un recul de 23,6 %, soit la disparition de 185 000 emplois, rappelle Prism'emploi.
Pour le président de Prism'emploi, la situation actuelle est à la fois marquée par l'« incertitude » liée à la situation sanitaire, politique — avec la présidentielle à venir — et l'activité économique, mais aussi une certaine « confiance » amenée par la reprise.
Par secteurs, le baromètre de Prism'emploi montre que ce sont l'industrie et le BTP qui souffrent le plus (-8,6 % et -8,3 % sur deux ans). Les services (-4,4 %) et le commerce (-2,1 %) sont « un peu moins mal lotis », seuls les transports tirant leur épingle du jeu avec +11,4 %, a détaillé la déléguée générale.