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Dans les rues de Zhili, en Chine, ville à l'activité très majoritairement tournée vers la confection textile.
Dans les rues de Zhili, en Chine, ville à l'activité très majoritairement tournée vers la confection textile.
Mercredi 2 avril sort au cinéma Jeunesse (Les Tourments), documentaire fleuve du réalisateur chinois Wang Bing, deuxième volet d'une trilogie en immersion dans des ateliers de confection textile chinois. Une grande œuvre matérialiste sur le travail.
Que dissimulent nos étiquettes Made in China ? Quelle réalité recouvrent les mots « main-d’œuvre bon marché » utilisés pour justifier les délocalisations ? Le documentariste Wang Bing a filmé de 2014 à 2019 des jeunes ouvriers employés dans des ateliers de confection textile de la région du Zheijang, au sud de Shanghai, en Chine. Le cinéaste en tire une trilogie de longs métrages intitulée Jeunesse. Le deuxième volet, Les Tourments, sort au cinéma en France ce mercredi 2 avril.
Ce documentaire frappe d’abord par sa forme radicale. Après un bref carton de mise en contexte, Bing laisse parler ses images sans voix off ni narration, pendant près de 4 heures. Une confiance absolue en son matériau qui se justifie par une immersion réussie. Les jeunes gens à l’image semblent avoir oublié la présence de la caméra.
Une approche matérialiste
Le premier volet, Le Printemps, étonnamment léger, montrait les tendres maladresses amoureuses de ses protagonistes post-adolescents. Dans ce deuxième opus la fête est finie. Les rapports sont plus durs et la conflictualité s'exacerbe au travail. Un jeune homme a perdu son livret de paye, un patron frappe un fournisseur, les ouvriers s'organisent pour obtenir un congé pour le nouvel an…
L'extraction de la force de travail apparait dans toute sa brutalité, réduite à l’os. Dans ces quartiers labyrinthiques, tous les bâtiments sont identiques. Les corps circulent entre les ateliers insalubres et, à l'étage du dessus, les dortoirs austères où ils logent. De tristes visions sur lesquelles le spectateur occidental pourrait être tenté de s'apitoyer. Mais la caméra ne force aucune émotion, ne souligne rien. Elle regarde sans jugement dans une approche matérialiste et marxiste. Une qualité de regard qui confère à ces Tourments une ampleur esthétique et politique impressionnante.
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