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783 600soit le nombre d’accidents du travail enregistrés France en 2019

7 novembre 2022 | Mise à jour le 7 novembre 2022
Par | Journaliste
Publié le 2 novembre, le dernier rapport de la Direction de l'animation, de la recherche et des études statistiques (DARES) montre que l'accidentologie au travail reste très élevée en France en 2019, en particulier dans l'intérim et les secteurs à risque.

 

En 2019, en France, près de 800 000 salariés étaient victimes d'un accident du travail (avec au moins un jour d'arrêt). Parmi eux, 39 650 accidents graves ont donné lieu à une incapacité de travail permanente tandis que 790 résultaient mortels. Une accidentologie du travail très élevée, donc, et d'autant plus frappante que les chiffres du ministère du Travail ne couvrent que le régime général, les affiliés à la mutualité sociale agricole et la fonction publique territoriale et hospitalière. Sont exclus de ces données la fonction publique d'Etat et les régimes spéciaux (marins, industries électriques et gazières, la SNCF et la RATP), ce qui les rend difficilement comparables entre pays.

Une répartition inégalitaire du risque d'accident

Plus élevées dans les secteurs de la construction, l'agriculture, les industries extractives, le travail du bois, le transport et la logistique, la fréquence et la gravité des accidents du travail est particulièrement importante dans les activités de gros œuvre ainsi que dans la manutention de marchandises ou de bagages. Sans surprise, les accidents graves et mortels touchent davantage les ouvriers que les cadres, avec respectivement 1813 accidents graves dont 46 mortels contre 259 accidents graves et 10 mortels. Mais c'est dans l'intérim que l'accidentologie atteint son plus haut niveau. Les risques d'accident du travail y sont deux fois plus élevés que la moyenne. Et pour cause : les intérimaires exercent principalement dans des secteurs plus accidentogènes (le bâtiment, l'agriculture, le déménagement, la production et la distribution de gaz, etc.)

Des accidents plus fréquents chez les jeunes, plus rares mais plus graves chez les seniors

En 2019, les salariés de moins de 20 ans (dont la moitié sont des apprentis) ont été victimes de 40,1 accident du travail (par million d'heures rémunérées) contre 18,7 chez les 50 à 59 ans. Cela tient au fait que les jeunes exercent plus souvent que leurs ainés dans des secteurs à risque plus important. En revanche, la durée des arrêts est plus élevée chez les seniors de 60 ans et plus qui enregistrent le plus fort taux d'accidents mortels (54,2 accidents par milliard d'heures rémunérées).