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EXTRÊME DROITE
« L’extrême droite se nourrit de l’abandon des partis à lutter contre le capital »
14 février 2019 | Mise à jour le 14 février 2019
Par
Dominique Martinez
| Journaliste
Selon les chiffres de l'Insee publiés le 14 février, le taux de chômage recule à 8,8 % de la population active en France au 4e trimestre 2018, son plus bas niveau depuis 2009. Il est de 8,5 % en France métropolitaine, soit 2,47 millions de chômeurs et 90 000 chômeurs de moins sur un trimestre.
En baisse de 0,8 % au quatrième trimestre de 2018. Le nombre de demandeurs d'emploi en France métropolitaine — catégories A, B et C confondues — compte 44 600 chômeurs de moins. Une légère diminution de 0,2 % sur l'année écoulée, due notamment à la baisse de 1,1 % du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A ce trimestre et de 1,5 % sur un an. Au-delà de cette catégorie, clairement la plus scrutée, le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B) diminue également de 2,8 % par rapport au trimestre précédent.
L'ombre au tableau vient de l'augmentation de 1,1 % du nombre de personnes en activité réduite longue (catégorie C) par rapport au trimestre précédent. Le bilan est donc en demi-teinte, mais tranche avec celui de fin octobre qui avait accusé une hausse de 0,5 % du nombre de demandeurs d'emploi catégorie A.
Il n'en fallait pas plus pour regonfler l'optimisme de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, qui y voit les « premiers signaux » positifs de la politique du gouvernement sur l'emploi, preuve que « la tendance est bonne ». Autre argument mis en avant : la baisse du taux de chômage, calculé par lnsee, qui passe de 9,7 % à 9,1 % de la population active en un an.
Les infirmières et infirmiers également touchés par le chômage
Le ton de l'étude, publiée ce même jour, par la Drees (ministère des Solidarités et de la Santé) dont les services de statistique se sont penchés sur les conditions d'emploi des infirmières est, lui, moins à la fête. Selon cette dernière, le nombre d'infirmiers à la recherche d'un emploi est en hausse constante depuis 2010 alors que la filière est classée « en tension ». Ils étaient plus de 21 000 demandeurs d'emploi en 2017. En outre, CDD, intérim, les emplois temporaires forment une écrasante majorité (73 %) des premiers emplois en 2013, notamment pour les soignants issus de la formation initiale (78 %).
Les chiffres du chômage sont particulièrement scrutés dans un contexte de réforme des règles de l'assurance chômage jugées trop favorables et donc en partie responsables des mauvais chiffres du chômage, selon la logique du gouvernement. Le dossier est pour l'heure entre les mains des partenaires sociaux. Ils ont aussi pour mission de lutter contre le recours excessif aux CDD…
