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Les 10 %de Français les plus pauvres ont vu leurs conditions de vie s'aggraver

10 septembre 2019 | Mise à jour le 10 septembre 2019
Par | Journaliste
Un an après le lancement par le gouvernement d’une stratégie de lutte contre la pauvreté, le collectif Alerte, qui regroupe 37 associations, s’alarme de la dégradation des conditions de vie des 10% les plus pauvres.

ATD Quart monde, Emmaüs France, La Fondation Abbé Pierre, le Secours catholique, Médecins du Monde… Réuni le 9 septembre, le collectif Alerte a rendu une bilan assez critique sur cette première phase d’action, alors que la deuxième vient d’être lancée.
Les associations estiment notamment que le pouvoir d’achat des personnes les plus pauvres a diminué « suite à la baisse des APL et à la désindexation des allocations logement et des prestations familiales . (…) Cette frange de la population n’a pas bénéficié des mesures sur l’impôt sur le revenu ou la revalorisation de la prime d’activité », mesures prises à la suite du mouvement social des « gilets jaunes », a souligné Christophe Devys, président du collectif, lors d’une conférence presse. Si ces mesures ont amélioré les conditions de vie des travailleurs modestes, elles n’ont en rien amélioré la vie des chômeurs de longue durée et des bénéficiaires du RSA qui « se sentent exclus de la politique du gouvernement ». Pis, la réforme de l’assurance chômage « va mettre des gens dans la pauvreté » en entrainant un « durcissement de l’accès au chômage », a pointé Claire Hédon, présidente d’ATD Quart Monde. Et de réclamer une évolution des politiques publiques vers les « 10% les plus pauvres » de la population.

La réaction de la CGT au plan pauvreté

« Le budget 2019, notamment avec les suppressions d'emploi annoncées et les économies proposées, vient contredire complètement les effets d'annonces [de ce plan gouvernemental] », analyse la CGT dans son « Plan pour éradiquer la pauvreté ». Le syndicat rappelle entre autres que « les bénéfices du CAC 40 ont explosé en 2017 avec 94 milliards d'euros ; que les aides et exonérations aux entreprises sont de 230 milliards par an, sans aucun contrôle ». Bref, qu’ « il y a un « pognon de dingue » pour éradiquer la pauvreté ». Et d’en lister plusieurs propositions concrètes à commencer par la revalorisation du Smic à 1800 € brut salaire de première embauche sans diplôme et sans qualification.