Au large de Groix, des marins en danger
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Un « rendez-vous avec la Nation » ou plutôt une conférence de presse donnée par le président de la République Emmanuel Macron, s'est tenue mardi 16 janvier, à l'Elysée. Tout au long de l'exercice, le chef de l'Etat n'a cessé de convoquer son nouveau totem, le concept du réarmement. Pour étayer toutes les mesures politiques de son «nouveau cap », la métaphore martiale est distillée à toutes les sauces. Premier cheval de bataille, le «réarmement civique » en rétablissant la tenue unique à l'école, si l'expérimentation de l'uniforme dans une centaine d'établissements s'avère concluante. Une mesure pour « effacer les inégalités », selon le président de la République. S'y ajoute l'apprentissage de la Marseillaise dès la primaire et la généralisation du Service National Universel (SNU) en seconde. Depuis la Seconde guerre mondiale, la France n'a jamais fait aussi peu d'enfants (source Insee). Pour répondre à ce « problème de natalité », Emmanuel Macron invoque ici « le réarmement démographique ». Pour financer les retraites ? Pour préparer une guerre ? Ce qui est sûr c'est que les personnes de sexe féminin devront faire des gosses. Mais avec ici, six mois de « congés de naissance », autre mesure visant à remplacer le congé parental actuel d'une durée de 1 an maximum.
Le travail n'attend pas. Le chef de l'Etat évoque d'ailleurs sans précision, « une nouvelle réforme du marché du travail qui suppose plus de sévérité en cas de refus d'offre d'emploi ». Des propos ciblant directement les chômeurs et chômeuses du pays. « On est dans la droite ligne de ce que fait Emmanuel Macron depuis qu'il est au pouvoir, une attaque tous les ans contre les droits des chômeurs. Aujourd'hui, on est passé d’un chômeur sur deux indemnisé à moins d'un sur trois. Et les allocations chômages ont considérablement baissé. Cette mesure sous-entend d'accepter n'importe quel travail, peu importe les conditions, la rémunération ou encore la distance entre le domicile et le lieu de l'activité », alerte Denis Gravouil membre du bureau confédéral de la CGT, en charge des questions emploi, retraites et chômage.
Pour le « réarmement économique », Emmanuel Macron prévoit un « allègement des normes industrielles et des contraintes administratives », une proposition ouvertement libérale pouvant permettre de saccager la planète plus librement. Concernant l'écologie, une seule réponse, construire toujours plus de réacteurs nucléaires. Deux journalistes de « La Voix du Nord » ont interrogé le Président au sujet des inondations qui ont marqué la région Pas-de-Calais, ces derniers jours : « On doit s'adapter, On va devoir changer nos vies, nos paysages. Il faudra curer les cours d'eau si nécessaire. Il y a peut-être des endroits où on devra mettre des interdictions», leur rétorque le chef de l'Etat.
Pour la santé, Emmanuel Macron a défendu un doublement des franchises médicales, de 50 centimes d'euro à 1 euro, jugeant que cette hausse du reste à charge était « une bonne mesure de responsabilisation des assurés sociaux». L'accès aux soins quant à lui, dépendra toujours du code postal, s'opposant à la régulation de l'installation des praticiens. Au bout du compte, les mesures libérales et réactionnaires sont finalement les choses les plus précises dans les axes politiques annoncées. Un gouvernement plus si jeune.
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