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SYNDICALISME

Congrès confédéral, mode d’emploi

11 avril 2019 | Mise à jour le 18 avril 2019
Par | Photo(s) : Bernard Rondeau/Photosociale
Congrès confédéral, mode  d’emploi

51e Congrès de la CGT à Marseille : séance de clôture du congrès

Le  52e  congrès  de  la  CGT  aura  lieu à Dijon du 13 au 17 mai. Un rendez-vous majeur qui voit l'équipe dirigeante être renouvelée et ses priorités fixées.

1 000 délégués, 200 invités, des délégations internationales, des exposants, des prestataires, des journalistes…Un congrès confédéral de la CGT, ce sont environ 2 000 personnes présentes sur une semaine. Une fois sur deux – ce sera le cas à Dijon –, il est précédé d'une journée internationale le dimanche.

En plus de la soirée fraternelle du jeudi au palais des congrès, réservée aux congressistes, des événements culturels seront organisés chaque soir dans la ville, ouverts à tous les habitants, mais sur inscription. Plus d'infos sur le site congres52.cgt.fr

Organisé tous les trois ans, le congrès confédéral est défini, dans les statuts, comme l'« instance souveraine de la CGT ». Outre le renouvellement de l'équipe dirigeante, il dresse le bilan de la mandature écoulée et fixe les orientations et priorités de la nouvelle. « On se doit d'avoir des délégués de toutes les régions », explique David  Dugué,  administrateur  de  la CGT. D'où le système de « double mandatement »,  par  les  fédérations  et  les UD.  « La  représentation  des  syndicats de chaque fédération et de chaque UD est fonction de son nombre d'adhérents actifs d'une part, retraités d'autre part », précisent les statuts.

Les délégués élisent  la  commission  exécutive  confédérale  (CEC),  qui  propose  ensuite  un bureau  confédéral  issu  de  ses  rangs, soumis au vote du comité confédéral national  (CCN),  tout  comme  le  nom du secrétaire général et de l'administrateur. Mais avant cela, les délégués débattent puis se prononcent par vote sur le rapport d'activité, le document d'orientation et le rapport financier.

En  amont  du  congrès,  les  syndicats et fédérations discutent de ces textes et proposent, s'ils le jugent utile, des amendements  au  document  d'orientation. « C'est là que se joue 80 % de la qualité du débat au congrès », estime David Dugué, qui précise que « la commission des amendements est obligée de traiter les propositions qui lui sont faites ». Cette dernière est ensuite libre de retenir ou non la proposition, voire d'en regrouper certaines au contenu similaire.

Le document d'orientation de ce 52e congrès consacre un de ses cinq thèmes au nouveau statut du travail salarié (NSTS) et à la sécurité sociale professionnelle, propositions de la CGT initiées lors de son 48e congrès en 2006. « C'est une revendication ancienne, mais aussi très actuelle », assure Nathalie Verdeil, coanimatrice du document d'orientation. « Elle est liée aux questions des conditions de travail, des conventions collectives, à notre proposition de Code du travail du XXIe siècle, mais aussi au fait que les travailleurs actuels n'ont plus forcément un statut salarié », développe-t-elle.

Avant de souligner les nombreuses « actions devant les tribunaux » pour faire reconnaître l'existence  d'un  contrat  de  travail. Le  thème  no 3,  « La  construction  du rapport de force et les convergences de  luttes »,  vise  « une  dynamique  de conquête  sociale »  et  « l'organisation de luttes gagnantes ». « Le débat sur les “gilets jaunes” viendra forcément, mais davantage  lors  du  débat  d'actualité du mercredi matin », prédit Nathalie Verdeil. « Ce mouvement est révélateur de salariés qui ne trouvent pas de réponses dans les syndicats, parce qu'ils ne les connaissent pas ou qu'ils ne sont pas présents dans leur entreprise », analyse-t-elle. Elle sait aussi que la retraite par points, retardée mais pas abandonnée par le gouvernement, alimentera les échanges. « Un congrès, c'est aussi le moment de se préparer et d'anticiper », conclut-elle.

Article paru dans Ensemble ! d'avril 2019