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FORUM SOCIAL MONDIAL

Construire l’alternative

10 février 2015 | Mise à jour le 24 mars 2017
Par | Photo(s) : AFP/Yassine Gaidi
Construire l’alternative

Tunis accueille une seconde fois le Forum social mondial. À un mois de son ouverture, les organisations se préparent à cet événement incontournable pour tous ceux qui sont impliqués dans la recherche d'alternatives.

C'est la deuxième fois que Tunis accueille le Forum social mondial (FSM). Car «l'impact de la dernière édition, tenue en 2013, a été réel et a contribué à renforcer le processus de construction démocratique du pays», indique l'édito du prochain FSM qui se déroulera donc dans la capitale tunisienne du 24 au 28 mars 2015. Et cette fois encore, les organisations syndicales seront parties prenantes, avec les divers mouvements sociaux, les réseaux, les organisations non gouvernementales (ONG) ou issues de la société civile, de ce «processus mondial de recherche et de construction d'alternatives aux politiques néolibérales».

Selon Matthieu Moriamez, conseiller confédéral en charge de l'Afrique, il était important de tenir ce FSM à Tunis pour la deuxième fois consécutive, pour «soutenir la consolidation des luttes dans la région, les révoltes populaires n'ayant pas encore eu des résultats aussi probants que leurs acteurs l'auraient voulu». Le choix de Tunis a fait consensus et les participants réfléchissent d'ores et déjà à organiser le prochain FSM à Athènes, en soutien aux luttes du peuple grec contre l'austérité imposée par la troïka.

TISSER DES LIENS

Car «Le FSM est une date incontournable dans le calendrier de tous ceux qui sont impliqués dans l'élaboration d'alternatives». C'est aussi «un formidable lieu de rencontre et de discussion avec les organisations diverses, ONG, mouvements sociaux, syndicats ou société civile, reprend Matthieu Moriamez, autant d'acteurs qu'il importe de connaître, avec lesquels tisser des liens, réfléchir transversalement, s'ouvrir à des convergences».

C'est pourquoi la CGT se prépare à l'événement, constituant une délégation de six responsables choisis en fonction de leur champ d'intervention et de compétence (*) et mettant en place une série d'invitations de partenaires internationaux. Matthieu Moriamez indique que la liste des invités est finalisée et qu'il s'agit de «représentants des principaux partenaires, des organisations syndicales amies de la CGT et incontournables dans ces pays-là». C'est-à-dire, pour l'heure, la Cestrar du Rwanda, la CGTM Mauritanie, l'UST du Tchad, la CTC des Comores, le NTUI d'Inde et la CGTB Burkina Faso. En outre, des réunions se tiennent avec les fédérations de la CGT qui participent au FSM et s'y rendent sur leurs fonds propres, «de sorte à évaluer l'implication de chacun sur place dans les ateliers, tables rondes et autres moments d'échanges et permettre à la CGT de capitaliser les interventions, de les mettre en cohérence».

ACTEURS DE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION

L'espace de débat démocratique d'idées que constitue le FSM, d'approfondissement de la réflexion et de formulation de propositions a, pour la quatrième fois, un prolongement singulier. En effet, deux jours avant l'ouverture du FSM et jusqu'au terme de celui-ci, l'université El Manar de Tunis accueillera le Forum mondial des médias libres (FMML) qui, né dans le cadre des forums sociaux de rencontres entre acteurs de la liberté d'expression, de l'indépendance des médias et de promotion d'autres formes de communication, sera l'occasion de confronter expériences et perspectives afin de «poursuivre la lutte pour le droit à la communication et l'information à travers le monde». Les structures et participants impliqués dans la dynamique du FMML sont invités à consolider leurs convergences et surtout, à participer à l'élaboration de la Charte mondiale des médias libres comme «outil de lutte et de plaidoyer» pour les organisations qui défendent la liberté d'expression et le droit à la communication.

 LA DÉLÉGATION CGT

Elle est composée de six personnes. Outre Wolf Jäcklein, animateur de l'espace International, et  Matthieu Moriamez (sur les accords de libre-échange), elle comprendra Fabienne Cru-Montblanc  (questions climatiques, environnementales et COP 21), Bruno Dalberto (questions migratoires),  Christian Pilichowski (programme France-Tunisie de renforcement de la société civile) et un(e)  représentant(e) de la fédération CGT des services publics (atelier sur les services publics  comme biens communs).

 

EN SAVOIR +

Forum social mondial 2015 www.fsm2015.org
Forum mondial des médias libres : www.fmml.net
Charte mondiale des médias libres: www.fmml.net/spip.php?rubrique58