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RÉPRESSION SYNDICALE

Embarquement immédiat vers la liberté syndicale

25 septembre 2015 | Mise à jour le 2 mars 2017
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Embarquement immédiat vers la liberté syndicale

120 ans après le congrès de Limoges, qui donna naissance à la CGT, la confédération organisait, mercredi, une grande journée d’action pour la défense des libertés syndicales. Partout en France, les témoignages de militants victimes d'acharnement judiciaire, de discriminations, de fichages… ont succédé aux analyses des avocats ou inspecteurs du travail et aux débats autour des propositions de la CGT pour de nouveaux droits. Reportage à Roissy.

Partout en France, les militants ont profité de cette grande journée d’action pour la défense des libertés syndicales pour témoigner des différentes attaques dont ils se disent l’objet. À Paris, c’est sur la place de la République que se sont rassemblés quelque 1 000 syndicalistes pour soutenir cinq de leurs camarades de la fédération énergie. Poursuivis pour « entrave à la liberté du travail » lors d’une manifestation de soutien à une employée d’ERDF – la filière réseau de distribution d’électricité d’EDF – en 2008, ils étaient convoqués, le 23 septembre, au tribunal correctionnel de Paris.

À quelques kilomètres de là, les militants CGT employés sur la plateforme de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle avaient organisé, eux aussi, une action syndicale et de nombreuses prises de paroles pour dénoncer certains abus sur le terminal.

DES DISCRIMINATIONS AU QUOTIDIEN

«Forcement, on est solidaire des camarades d’ERDF », explique Serge Nybelen, secrétaire général de l’union locale CGT de Roissy, « ce qui s’est passé ici aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose d’à part. Cette action s'intègre dans cette journée d’action nationale. C’est la lutte de tous les salariés qui souhaiteraient travailler dans de bonnes conditions».

 

 

Avec près de 700 entreprises qui gravitent autour du site, ce sont 8 5000 salariés qui sont concernés. Qu’il s’agisse des employés d’Air France ou d’Aéroport de Paris, bien sûr, mais aussi d’entreprises de sûreté, de nettoyage, du commerce ou encore en charge du fret, ils sont nombreux à pointer du doigt les discriminations aux conséquences parfois très graves.

Lenteurs dans le processus de renouvellement de leur badge d’accès – véritable sésame pour travailler sur le site –, utilisation des caméras de surveillance de l’aéroport par les directions des différentes entreprises, droit de grève restreint, la liste est longue. D’autant que, par un jeu de transferts réguliers des services d’une entreprise à une autre, les salariés ne connaissent plus leur « taulier », comme explique un agent de sécurité, et les avenants à leur contrat de travail se multiplient.


EN SAVOIR +

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Article publié sur NVO.fr
le 13 juillet 2015
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Article publié sur NVO.fr
le 23 septembre 2015
par Guillaume Desjardins