6 juillet 2017 | Mise à jour le 3 juillet 2017
Avant d'être « intermittents », ils sont artistes, techniciens, ouvriers du monde de la culture. Ce qui n'est pas une sinécure… Portrait, dans les coulisses de la création, à suivre sur la NVO. Rendez-vous avec Amélie Armao, conteuse et directrice artistique.
«As-tu un vrai travail ? » Cette question, Amélie Armao l'a souvent entendue, notamment lors des cours de conte qu'elle dispense à des amateurs. Difficile, la reconnaissance du travail artistique, qui ne se limite pas à ce que le spectateur découvre sur scène… Difficile de vivre de son travail et de saisir tous les méandres de l'intermittence, régime d'indemnisation chômage que le Medef (entre autres) aimerait tant voir disparaître. Difficile de faire comprendre que « faire le métier qui te plaît » – une autre remarque souvent entendue – se paie souvent au prix fort, hormis pour quelques rares étoiles au firmament du monde du spectacle.
Pour Amélie Armao, la rencontre avec le théâtre a été d'abord « pas très sérieuse, un hobby », par le biais « de cours à la MJC quand j'étais gamine ». Étudiant plus tard les sciences de l'éducation, elle inclut à son cursus universitaire des unités de valeur « théâtre », puis se rapproche d'une compagnie « en filant des coups de main, puis en jouant, petit à petit ».
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Cette expérience sur le tas est complétée par un stage de l'Afdas. « Depuis 1999, la compagnie pour laquelle je travaillais m'a permis d'avoir assez de cachets pour bénéficier du régime d'intermittence, sans avoir d'explications sur ce statut. J'ai bien eu des tracts, j'ai aussi cherché
