
Ouistreham : l’adaptation réussie du livre-enquête de Florence Aubenas
Cela faisait seize ans qu’il n’avait plus réalisé de films. L’écrivain et réalisateur Emmanuel Carrère signe son retour avec Ouistreham, une fiction sociale et... Lire la suite
Ken Loach s'attaque ici à l'ubérisation de l'économie, celle qui, un peu comme au casino, promet rapidement beaucoup d'argent et une totale liberté aux travailleurs tentés par le pari de l'auto-entreprenariat. Sauf que la plupart du temps, elle les saigne au travail jusqu'à les laisser sur le carreau. Derrière le mirage du modèle économique low-cost, une armée de travailleurs précaires qui n'ont d'autre statut que celui de variable d'ajustement se débattent pour avoir une vie, une famille.
Sorry we missed you fait le portrait de l'une d'entre elles ; les parents sont tous deux dans l'emploi, ils décident de saisir l'opportunité promise afin de réaliser leur rêve : solder leurs dettes et enfin s'offrir leur propre maison, celle qu'ils auraient dû pouvoir s'acheter une dizaine d'années auparavant si la banque n'avait pas fait faillite.
Ils acceptent les sacrifices, s'accrochent, se serrent les coudes pour y arriver mais s'épuisent dans leur effort et brillent par leur absence auprès de leurs gosses, livrés à eux-mêmes. Ken Loach fait ici ce qu'il sait faire de mieux, un vrai film sensible avec un scénario en forme d'engrenage, une direction d'acteurs époustouflante et un sens du rythme digne d'un match de boxe. Dont on sort sonné et indigné.
Cela faisait seize ans qu’il n’avait plus réalisé de films. L’écrivain et réalisateur Emmanuel Carrère signe son retour avec Ouistreham, une fiction sociale et... Lire la suite
Dans La Fracture, comédie dramatique haletante et corrosive de Catherine Corsini, tout se casse : un coude, un foyer lesbien et la société française. C’est un éloquent... Lire la suite