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CONDITIONS DE TRAVAIL

Horaires de nuit : pénibilité plus marquée dans le public que dans le privé

8 janvier 2020 | Mise à jour le 8 janvier 2020
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Les salariés du secteur public, notamment dans la fonction publique hospitalière, sont soumis à davantage de contraintes horaires (nuits, etc.) et physiques (charges lourdes, postures pénibles) que les salariés du privé, selon une note des services statistiques du ministère du Travail publiée lundi.

Cette note se base sur les données de l'étude de Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels (Sumer) 2017, qui couvrait pour la première fois l'ensemble de la fonction publique d'État (hors personnels non enseignants de l'Education nationale et enseignants du privé).

Pour la collecte 2016-2017, 1 243 médecins du travail ont interrogé 26 500 salariés, précise la synthèse publiée par le ministère.

Les contraintes horaires sont plus fortes dans le secteur public, notamment pour les agents qui assurent la permanence des soins ou la sécurité des personnes comme les infirmiers et policiers, souligne la note.

En 2017, 26,7 % des agents de la fonction publique hospitalière et 22,3 % des agents de la fonction publique d'Etat travaillent de nuit, même occasionnellement, contre 13,3 % des salariés du privé. Ils sont aussi plus nombreux que leurs homologues du privé à travailler au moins dix dimanches par an et au moins 20 samedis par an et à avoir des horaires variables d'un jour à l'autre.

Les contraintes posturales et articulaires touchent 71,5 % de l'ensemble des salariés au cours de la semaine travaillée précédant l'enquête. Dans la fonction publique, ces contraintes concernent particulièrement les agents des hôpitaux (82,7 %) et de la fonction publique territoriale (80,6 %) devant ceux de l'Etat (55,8 %). 71,6 % des salariés du privé déclarent ce type de contraintes.

Dans le cadre de leur travail, les agents hospitaliers manipulent régulièrement des charges lourdes (manutention manuelle de charges 53,5 %), davantage que les agents de la FPT (38,2 %) et les salariés du secteur privé (35 %).

Comme pour les contraintes physiques, les agents des hôpitaux sont les plus exposés aux risques chimiques et biologiques (57 % sont exposés à au moins un produit chimique et 72,8 % à des agents biologiques).

Dans le champ des risques psycho-sociaux, 16 % des salariés déclarent subir des comportements hostiles (situations dégradantes, déni de reconnaissance et/ou comportements méprisants), davantage dans le public (18,5 % des agents de la FPH, 17,6 % de la FPE et 17,4 % de la FPT) que dans le privé (15,5 %).

La « tension au travail » (job strain), c'est-à-dire le fait d'avoir à la fois une forte demande psychologique et une faible latitude décisionnelle, concerne 26,9 % de l'ensemble des salariés et les agents de la fonction publique hospitalière sont particulièrement exposés (35,3 %) ainsi que les salariés du secteur privé (27,2 %).