Hôpital public : un démantèlement programmé ?
Samedi 14 septembre, à Nantes (Loire-Atlantique), près de 300 personnes se sont mobilisées pour dénoncer « le démantèlement du service public de santé ». Un appel... Lire la suite
À Paris, plusieurs dizaines de manifestants se sont retrouvés à l'appel de la CGT devant l'hôpital Saint-Antoine. Équipes de banderoles et de pancartes, ils ont appelé à « déconfiner la colère » des soignants pour « mettre la pression sur le gouvernement ».
« Pour l'instant, on n'a que des discours et des promesses. On attend des actes concrets », a martelé Christophe Prudhomme, médecin urgentiste de Seine–Saint-Denis, en dénonçant les conditions dans lesquelles le gouvernement a engagé son « Ségur de la santé ».
Cette vaste concertation, qui doit aboutir d'ici sept semaines à des accords censés améliorer le quotidien des soignants et la prise en charge des malades, a été lancée lundi par Édouard Philippe lors d'une visioconférence à laquelle ont participé 300 personnes.
Elle se poursuit mardi avec la mise en place d'un groupe de travail sur les « carrières et rémunérations » et d'un « comité Ségur national », piloté par l'ancienne responsable de la CFDT Nicole Notat, qui servira de cadre pour suivre « l'avancement global de la concertation ».
« Hier, nous avons vu un grand show, ce n'était pas des négociations », a dénoncé Christophe Prudhomme, en critiquant le choix de l'ex-responsable de la CFDT Nicole Notat pour piloter le débat. « Elle a une connotation politique qui pose problème », a-t-il jugé.
« Le Ségur, ça s'appelle une opération de com' », a abondé Rose-May Rousseau, secrétaire générale de l'Usap-CGT, qui regrette l'absence d'engagement chiffré sur les salaires, mais aussi sur les embauches, l'une des principales revendications des manifestants.
À Marseille, plusieurs centaines de soignants, soutenus par quelques militants « gilets jaunes », se sont retrouvés devant les urgences de l'hôpital de la Timone mardi après-midi, sous des pancartes « Applaudis depuis un mois, en grève depuis un an ».
« Cette crise a montré qu'il faut laisser les soignants diriger, et se passer de tout cet administratif qui nous empêche de travailler », a assuré à l'AFP Sandrine Blanchard, infirmière de 46 ans, un autocollant CGT collé sur la blouse blanche.
Un message relayé par Karine Gardon, infirmière à Lyon, où près de 150 soignants ont manifesté devant l'hôpital Édouard Herriot, le plus gros de la région Auvergne-Rhône-Alpes. « Ça fait des années qu'on se bat et rien n'avance, on n'est pas reconnu », soupire la quadragénaire.
Des manifestations ont également eu lieu à Nantes, Toulouse, Grenoble ou bien encore Bordeaux, où 300 personnes se sont rassemblées devant l'hôpital Pellegrin, soutenues par le son des sirènes et klaxons des ambulances et du Samu.
« On ne va pas se contenter de médailles et de jours de congés, on demande des réouvertures de lits et des revalorisations de salaire », a prévenu Gilbert Moudun, infirmier anesthésiste au Smur Gironde et délégué syndical Sud Santé Sociaux.
Ces manifestations s'inscrivent dans le cadre des « mardis de la colère », destinés selon leurs organisateurs à « maintenir la pression » sur le gouvernement, en attendant une journée de mobilisation nationale prévue le 16 juin.
Les annonces de lundi « restent trop floues. Comme toujours, on a des promesses, de bien belles paroles, des primes… Mais nous, c'est du concret qu'on veut, plus de moyens, plus de personnel », a prévenu Pauline Pomarel, aide-soignante venue à la manifestation toulousaine.
Samedi 14 septembre, à Nantes (Loire-Atlantique), près de 300 personnes se sont mobilisées pour dénoncer « le démantèlement du service public de santé ». Un appel... Lire la suite
Centres de santé, radiologie, médecine de ville : les acteurs financiers ne cachent plus leur appétit pour le secteur des soins. Leur course aux profits représente un réel... Lire la suite