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Négociations

Télétravail: la CGT s'interroge sur la volonté du patronat "de réellement avancer"

19 novembre 2020 | Mise à jour le 19 novembre 2020
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La CGT s’est interrogée mercredi sur l’intention du patronat « de réellement avancer » sur la négociation sur le télétravail, estimant qu’il valait mieux lors de la dernière séance du 23 novembre se séparer « sur un constat de désaccord » plutôt que signer un accord « minimal« .

La précédente séance, qui s’est terminée mardi en soirée, a laissé « un goût d’inachevé« , a déclaré Fabrice Angéi, négociateur de la CGT, lors d’un point presse en visioconférence.

« Des petits pas ne font pas une avancée. Le patronat n’a guère l’intention de réellement avancer sur l’encadrement du télétravail« , a-t-il ajouté, légèrement à contre-courant de Force ouvrière et de la CFDT, dont les négociatrices étaient moins pessimistes mardi à l’issue de la séance, tout en pointant « de gros points durs« .

Parmi les « reculs » qui font consensus au sein des syndicats, il a rappelé la volonté du patronat de ne pas vouloir rendre ce texte contraignant, le limitant en « un rappel de bons principes« . « On a beaucoup de « peut » à la place du « doit » en ce qui concerne l'employeur » , a-t-il dit.

Autre « point d’achoppement« : le fait que le patronat considère que les postes « télétravaillables sont du ressort de l'employeur« . Pour les syndicats, l’accord national interprofessionnel (ANI) doit préciser que ce point doit faire l’objet d’une négociation au sein de l’entreprise.

Autre sujet de dissension: le projet d’accord proposé par le Medef, la CPME et l’U2P propose de revenir sur la législation en matière d’accidents du travail, actuellement imputables à l'employeur.

Le Medef a dit mardi qu’il enverrait une nouvelle version de projet d’ici la fin de la semaine pour préparer la dernière réunion du 23, se basant sur les propositions faites mardi par les négociateurs. Mais Fabrice Angéi s’attend à le recevoir « la veille pour le lendemain« , comme la fois précédente, regrettant ainsi « une stratégie de négociation dans la déloyauté » .

Il s’est dit « prêt à un accord le 23 novembre« , à condition qu’il y ait « de la consistance » . « A la limite, il vaut mieux qu’on se quitte sur un constat de désaccord, qu’avoir un accord a minima » , a ajouté le responsable confédéral.

Dans un communiqué, la CGT a demandé que l’accord rende « obligatoire la prise en charge de tous les moyens de communication, équipements, outils et consommables nécessaires à l’exercice de l’activité professionnelle à distance« . Elle propose une indemnisation couvrant les frais inhérents au télétravail (occupation d’une partie du logement, eau, électricité, abonnement internet, etc.) et une participation aux frais de repas.

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