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Gilets jaunes

Gilets jaunes et CGT : « On a besoin de passer un cap »

14 janvier 2019 | Mise à jour le 16 janvier 2019
Par | Photo(s) : Michel Viala / Maxppp
Gilets jaunes et CGT : « On a besoin de passer un cap »

Cédric Caubère, secrétaire général CGT de l'Union Départementale de Haute Garonne, à Toulouse.

À partir de l'interpellation des gilets jaunes, l'union départementale CGT de Haute-Garonne a décidé de « passer un cap » pour travailler à des convergences revendicatives. Entretien avec Cédric Caubère, secrétaire général de l'UD 31.
Les gilets jaunes ont lancé jeudi un appel national aux organisations syndicales. Comment la CGT de la Haute-Garonne a-t-elle reçu cette initiative ?

Cédric Caubère . De manière positive. La réunion unitaire, qui rassemblait le jeudi 10 janvier près de 300 personnes à la bourse du travail, a permis de concrétiser une volonté de convergence que l'on travaillait depuis un moment. Elle faisait suite à plusieurs prises de contact et à la réunification des cortèges à l'occasion des manifestations toulousaines, le 1er et le 15 décembre.

Quelles étaient les attentes exprimées lors de cette rencontre qui réunissait gilets jaunes, CGT, Solidaires, FSU et l'Union des étudiants de Toulouse ?

Elles répondaient principalement à une demande, exprimée par l'assemblée générale des gilets jaunes de Toulouse : la reconnaissance du mouvement par les organisations syndicales. Ces dernières, la CGT en particulier, désiraient quant à elles créer les conditions d'une unité plus forte, d'une action au plus près des salariés pour faire entrer la mobilisation sur les lieux de travail et de production.

Quelles en ont été les conclusions ?

L'expression d'une vraie volonté d'unité d'abord, sur la base de ce qui nous rassemble et qui se matérialisera par la rédaction d'un tract. Des débats ensuite, autour de l'appel à une journée de grève générale reconductible.

La participation, enfin, des organisations syndicales à la manifestation du 12 janvier et au barrage filtrant mis en place dimanche, au niveau de l'échangeur de l'autoroute 62 au nord de Toulouse. On a également convenu d'une mobilisation commune, le 17 janvier à Cugnaux, à l'occasion des vœux aux forces armées que présentera Emmanuel Macron sur la base militaire de Francazal.

Pourquoi cette volonté de convergence ?

Parce que l'on a besoin de passer un cap pour faire grandir le rapport de force, pour porter des revendications qui touchent à la hausse du pouvoir d'achat et des salaires, à la justice fiscale, à l'emploi et à une écologie qui ne reproduit ni n’accentue les inégalités de classe… Ces revendications rejoignent celles que peut porter la CGT. Et tout ce qui peut faire bouger les lignes de manière favorable aux salariés, aux privés d'emploi, aux retraités et aux jeunes y contribue.

Cette rencontre ne resterait donc pas sans suite ?

En effet. La rédaction du tract appelle un travail sur des revendications communes qui matérialiseraient cette démarche unitaire. La construction d'une journée de grève nationale coordonnée le justifie aussi. La CGT a par ailleurs élaboré un plan de travail départemental avec les syndicats et les structures du territoire.

Objectifs ? Aller à la rencontre des salariés. Parce que, dans le rapport de force qui les oppose au patronat et au gouvernement, les salariés doivent pouvoir compter sur une CGT disponible et ouverte qui s'engage massivement à leur côté.