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La Nouvelle Vie Ouvrière : quelle place a la CGT dans une crise internationale comme celle que nous traversons aujourd'hui ?
Boris Plazzi : la CGT, depuis des décennies, a un rôle récurrent en Palestine comme en Israël. Nous travaillons étroitement depuis plusieurs années avec le syndicat palestinien PGFTU et avons des liens privilégiés avec le syndicat Israël progressiste Koach La Ovdmi – ce qui signifie pouvoir aux travailleurs. Notre première mission, c’est d'être aux côtés de nos camarades, de leur assurer de notre soutien et de notre générosité. La CGT est depuis toujours engagée dans le sens de la cause palestinienne. Nous devons favoriser les prises d'initiatives en direction du peuple palestinien, mais aussi celles portées par les forces progressistes israéliennes.
Comment sortir de cette situation de crise ?
B.P. : La CGT milite depuis des années au sein d'un collectif national qui défend une paix juste et durable entre la Palestine et Israël. Plus que jamais, il faut continuer inlassablement dans le sens d'un processus de paix et de justice dans cette partie du monde, d’autant que des centaines de personnes sont retenues en otage. Or, les premières communications du gouvernement de Benyamin Netanyahou sont particulièrement offensives et va-t-en-guerre. Les habitants de Gaza, de tous les territoires palestiniens, aussi les travailleurs et travailleuses israéliens vont être les premiers et premières touchés par cette nouvelle étape du conflit.
Comment expliquer cette nouvelle escalade ?
B.P. : Le gouvernement israélien est peut-être l'un des plus hostiles à la cause palestinienne de l'histoire du pays. C'est un gouvernement d'extrême-droite, qui porte une politique ségrégationniste vis-à-vis de la population palestinienne. Il y a un an, je me suis rendu dans les territoires occupés. La situation humaine est terrible. À Gaza, on vit avec un dollar et demi par jour. On voit l’avancée de la colonisation en Cisjordanie, dans la partie arabe de Jérusalem. Cette politique est une politique meurtrière. Elle a une part de responsabilité dans l’offensive terroriste, que nous condamnons avec une grande fermeté, lancée par le Hamas ce week-end
Quel rôle peut jouer la France dans une telle situation ?
B.P. : Dans ce genre de situation, la diplomatie doit prendre le pas sur le militaire. Nous interpellons, en tant que syndicat, le gouvernement français pour leur dire que l'heure est à la discussion, à trouver des moyens pour faire redescendre cette violence. Les représailles vont être terribles pour Gaza et la Palestine. A long terme, cela ne va que renforcer la haine entre les deux peuples alors qu'il faudrait enrayer la machine de la violence.
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