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Manifestation interprofessionnelle contre la réforme des retraites à Paris, le 5 décembre 2019.
Il ne fait pas parler de lui uniquement en raison de la réforme qu'il porte, celle du système de retraites aujourd'hui solidaire, la plus contestée du moment. Si Jean-Paul Delevoye fait aujourd'hui le buzz sur les réseaux sociaux, c'est en raison d'un petit oubli : lors de sa déclaration d'intérêt à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) alors qu'il était nommé ministre délégué le 3 septembre, monsieur Delevoye a oublié de signaler ses liens avec le lobby de l'assurance.
Jean-Paul Delevoye assumait en effet jusqu'à ce lundi 9 décembre un mandat d'administrateur de l'IFPASS, qui n'est autre que l'institut de formation des assureurs. Quel lien, avec la réforme des retraites ? En fait celle-ci vise à basculer d'un système solidaire vers un système à points, permettant aux assureurs de lorgner sur un marché porteur.
La précédente réforme des retraites, celle du président Nicolas Sarkozy était elle aussi convoitée par les assurances, dont Malakoff Mederic. Une compagnie dirigée par Guillaume Sarkozy, le frère de Nicolas.
Pas de quoi fouetter un chat, s'est en substance défendu l'intéressé interrogé ce matin par les médias en annonçant sa démission. Non pas du ministère, mais de l'Ifpass… Et cela, en faisant valoir, tout à son flegme amnésique, cet autre point de détail : le mandat s'exerçait à titre bénévole.
Ouf, nous voilà soulagés d'apprendre que le lobbying pour l'Ifpass n'était pas rémunéré. Cela exclut-il qu'il agisse dans l'intérêt des assureurs ?
Les « Stylos Rouges de Rouen » s'en gaussent sur Twitter : « Bonjour, je suis Jean-Paul Delevoye. Je cumule mon salaire de ministre (10 k€/mois) et deux pensions de retraite (régime général et ancien élu) et j'ai “oublié” mes liens avec les assurances. Mais je vais vous expliquer pourquoi vous devrez vous serrer la ceinture à la retraite »…
Le petit « oubli » fait en tout cas des vagues. Et pour cause : il révèle à ceux qui croyaient encore que la réforme aiderait à la justice sociale ce qui se joue réellement dans l'arrière-boutique.
Du reste, il suffit d'entendre les tombereaux de pubs déversées ces dernières semaines sur les ondes en faveur des assurances. Mais, par-delà l'oubli de Jean-Paul Delevoye, Emmanuel Macron n'a-t-il pas lui-même confondu sur BFM TV « capitalisation » et « répartition » ?
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