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Santé-social

Journée de grève et mobilisations dans la santé, l'action sociale, le médico-social le 21 janvier

20 janvier 2021 | Mise à jour le 21 janvier 2021
Par | Photo(s) : DR
Journée de grève et mobilisations dans la santé, l'action sociale, le médico-social le 21 janvier

Syndicats, collectifs, coordinations appellent les professions de la santé, du social, du médicosocial à une nouvelle journée de mobilisation le 21 janvier. « Épuisés et en colère », ces travailleuses et travailleurs qui prennent soin de nous, réclament des salaires décents, des effectifs et des moyens pour travailler.

Ce 21 janvier devrait être, pour le ministre de la Santé et le gouvernement une bonne piqûre de rappel administrée par les professionnels de la santé, de l'action sociale et du médicosocial qui sont à nouveau appelés à la grève, à des manifestations et des mobilisations dans les établissements. Au-delà des augmentations de salaire encore insuffisantes du Ségur de la Santé – dont beaucoup n'ont pas bénéficié –, ces professions se mobilisent pour leurs conditions de travail, leurs effectifs, contre les fermetures de lits et de services.

Dans le contexte des restrictions de rassemblements et manifestations dues à l'état d'urgence sanitaire, cette journée devrait être marquée par un rassemblement de 10 h à 15 h, place Pierre Laroque, devant le ministère des Solidarités et de la Santé à Paris. De nombreuses délégations venues de tout le pays y sont attendues. En régions, des rassemblements, des assemblées générales, des conférences de presse et délégations auront lieu dans les établissements.

Épuisés et en colère

Les organisations signataires de l'appel à cette journée « dénoncent la dégradation des conditions de travail des personnels ainsi que les difficultés d'accueil et de prise en charge dans la dignité pour l'ensemble de la population ». « Épuisés et en colère », les soignants et les professionnels du social ou de la prise en charge des personnes âgées, des handicapés dénoncent la surcharge de travail, l'impossibilité de faire valoir leurs droits à la formation, leur temps de repos et de congé. Lors d'une visioconférence de presse, le 18 janvier, les syndicats CGT Santé et action sociale, CFE-CGC et Sud, ainsi que les associations, coordinations et collectifs ont tiré la sonnette d'alarme face aux nombreuses fuites et démissions ces derniers mois parmi des professions de moins en moins attirantes.

Conditions de travail dégradées

Dans leur appel commun, ces organisations dénoncent les dénégations du gouvernement pour qui le système de santé « tient bon » alors que, dans le même temps, il fait voter un projet de loi de finances de la Sécurité sociale qui prévoit encore cette année des millions d'euros d'économies à réaliser dans les établissements déjà asphyxiés, sous dotés. Et l'objectif national des dépenses d'assurance maladie est toujours à un niveau insuffisant pour financer les besoins réels de la population.

L'exécutif, en dépit de ses promesses, ne tire toujours pas les leçons de la pandémie qui a révélé les impasses et les faiblesses du système de santé et le manque de reconnaissance des professionnels. Alors, les questions sociales qu'on ne règle pas finissent par revenir en boomerang. Il en va ainsi du Ségur de la santé parce que les personnels qui se sentent, à raison, oubliés (et surtout « oubliées » au féminin pluriel) vont à nouveau se mobiliser.

Insatisfaction salariale

Dans ces champs du médicosocial, très largement féminisés et souvent qualifiés, l'insatisfaction salariale n'est pas récente, mais elle a été décuplée par l'année que nous venons de vivre avec la pandémie. En première ligne, comme les soignants des unités Covid, ces « travailleurs du care » (du « prendre soin »), sont pourtant les oubliés du Ségur de la santé.

L'injuste traitement fait aux salariés de ces établissements du médicosocial suscite la colère et l'indignation des personnels qui se mobilisent pour bénéficier eux aussi des 183 euros, tout en revendiquant les 300 euros, au même titre que leurs collègues du sanitaire et des Ehpad.

Multiplication des conflits

Dans ces établissements, les actions se multiplient, comme en témoignent les quotidiens régionaux. Et sans attendre ce 21 janvier, les praticiens hospitaliers ont ouvert le bal le 11 janvier, avec un préavis de grève illimité des soins urgents et non urgents déposé par le SNPHARE et l'AMUF pour l'amélioration de leurs conditions de travail. Les urgentistes dénoncent notamment les modifications d'échelon à la suite du Ségur de la santé et les revalorisations inégales de reclassement des praticiens hospitaliers.

La mobilisation paie à l'Ehpad de Cachan

Ils veulent des négociations

Insatisfaits et frustrés par la conduite et les résultats du Ségur de la Santé, les organisations qui appellent à cette journée du 21 janvier exigent « l'ouverture de véritables négociations sur l'avenir de l'hôpital public et des établissements de santé et de l'action sociale avec le Premier ministre et le président de la République ».

Syndicats, coordinations et collectifs demandent, notamment, une « augmentation du budget consacré à l'hôpital et (aux) établissement dans la loi de la Sécurité sociale ; la reconnaissance et la franche revalorisation générale des carrières médicales et non médicales, se traduisant par une augmentation qui corresponde aux qualifications et responsabilités de ces métiers. L'équité de traitement dans l'attribution des mesures salariales issues du protocole d'accord du Ségur de la santé, l'attribution immédiate des 183 euros pour l'ensemble du personnel des secteurs du médico- social et social ; le recrutement immédiat de centaines de milliers de professionnel·le·s supplémentaires. »

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