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VIOLENCES SEXISTES

Journée d’étude CGT sur les violences sexistes : pas de lutte sans formation

21 novembre 2017 | Mise à jour le 27 décembre 2017
Par | Photo(s) : Kniel Synna/Plainpicture
Journée d’étude CGT sur les violences sexistes : pas de lutte sans formation

Le combat contre les violences sexistes et sexuelles s'impose progressivement comme un enjeu revendicatif.

Comment gagner des mesures de prévention et de protection des femmes au travail ? Comment défendre syndicalement une femme victime de violences ? Comment construire une CGT sans sexisme ? Ces trois questions étaient au cœur de la journée d'étude confédérale « Lutter contre les violences sexistes et sexuelles : un enjeu syndical » organisée le 22 novembre dernier, à la Bourse du travail de Paris, avec une centaine de participants.

« La société débouche ses oreilles »

«L'ampleur des violences subies par les femmes au travail, comme l'impact des violences conjugales sur leur carrière professionnelle n'est pas une nouveauté pour nous, mais le contexte actuel impose à la CGT de renforcer encore son intervention sur la question», pose en préambule Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. D'autant que «aujourd'hui, la société débouche ses oreilles», ponctue avec une pointe d'humour Ernestine Ronai, présidente de l'observatoire de Seine-Saint-Denis des violences envers les femmes, venue disséquer les mécanismes de l'engrenage.

Des violences à traiter de façon systématique

«Au-delà des violences économiques, on considère que les violences faites aux femmes relèvent d'un continuum de relations inégalitaires entre les femmes et les hommes, elles sont donc à traiter de façon systématique également, martèle Raphaëlle Manière, secrétaire générale de l'UD du Jura et pilote de la cellule de veille contre les violences faites aux femmes. Il y a une prise de conscience progressive : on est face à un phénomène de société grave, y compris dans nos rangs.» 

La CGT n'en est pas à sa première journée d'étude sur les questions d'égalité et des violences faites aux femmes dans le but de répondre aux demandes des militants. Et les interventions sur ces questions deviennent plus fréquentes au moment des congrès. Cela dit, «nous avons du mal à remplir les sessions de formation en direction des défenseurs syndicaux, nuance Raphaëlle Manière. Est-ce l'actualité? La peur du sujet? Un manque de conviction sur la nécessité d'appréhender et de se former sur cette question ? Ça nous donne en tout cas une idée des résistances, même en interne».