13 octobre 2020 | Mise à jour le 13 octobre 2020
Engagée dans la solidarité envers les victimes de la tempête Alex, la CGT des Alpes-Maritimes soutient le travail des agents des services publics, et compte peser sur la reconstruction des vallées sinistrées. Pour cela, elle porte l'exigence d'une économie et d'un urbanisme respectueux de l'environnement.
SolidaritéFace aux conséquences de la crise sanitaire et, dans les Alpes-maritimes, de la Tempête Alex, L'Avenir social, association de solidarité de la CGT, appelle à la solidarité et récolte les dons.
http://www.avenirsocial.org/appel-a-dons-urgence-2
Une semaine après le passage de la tempête Alex, la CGT est ses forces militantes s'activent sur tous les fronts pour venir en aide aux populations sinistrées. Tous se mobilisent à la fois de façon concrète (acheminement de nourriture et de vêtements, organisation de caisses de solidarité financière, appels aux dons) et par l'action militante auprès des autorités locales.
Pérenniser le Train des Merveilles
Ainsi, « avec les cheminots de la SNCF, nous avons bataillé et obtenu la gratuité du “Train des merveilles” et plus de rotations quotidiennes », assure Gérard Rey, secrétaire général de la CGT départementale.
Ce TER reliant Nice à Tende est en effet le seul moyen d'acheminer des aides auprès de toute une chaîne de communes de l'arrière-pays niçois, que la tempête a privées de routes.
Alors qu'elle était menacée de fermeture, faute d'investissements publics pour sa modernisation, cette ligne SNCF a perduré jusqu'ici grâce, notamment, à la bataille menée depuis des années par les cheminots CGT. « Il s'agit à présent d'en garantir la pérennité », confie Gérard Rey.
L'arrière-pays niçois risque l'isolement total
Car le bilan des pertes humaines est très lourd : entre sept décès et douze disparitions recensés le 12 octobre par Nice-Matin. Les conséquences matérielles ne sont pas moins dramatiques : « Tout est à reconstruire, le réseau routier, les infrastructures électriques, hydrauliques et télécoms, des bâtiments publics, et même le réseau ferré du train des Pignes, qui va de Nice à Digne, resté bloqué à l'embouchure des gorges de la Vésubie », énumère ainsi Gérard Rey.
Et d'insister sur les délais de réparation des routes. « On ne peut pas se permettre d'attendre trois ans au risque de condamner tout l'arrière-pays niçois à l'isolement », prévient-il.
Actuellement ravitaillées en denrées alimentaires et produits de première nécessité par trains et par hélicoptères, les communes sinistrées pourraient se désertifier, les lieux de travail des habitants se situant aux quatre coins de la métropole niçoise. Sans compter l'impact sur l'économie locale, principalement assise sur le tourisme, qui vient d'être mise à rude épreuve durant la crise sanitaire.
Préserver les services publics et leurs missions
Pompiers, soignants, forces de l'ordre, agents des réseaux électriques, des routes et des eaux fluviales, etc. Ils et elles sont en première ligne depuis une semaine pour prendre en charge les victimes et rétablir le fonctionnement d'infrastructures sinistrées. Les services publics ont fait encore une fois la démonstration de leur utilité. Tout particulièrement en temps de crise.
Dans ce contexte, la CGT s'est adressée aux autorités départementales, à commencer par le préfet, afin de défendre plusieurs exigences, notamment que les services publics et les missions qu'ils remplissent soient maintenus et développés.
Face à une urbanisation non maîtrisée
Autre exigence : que toutes les leçons soient tirées de cette catastrophe climatique qui, bien que naturelle, a été considérablement amplifiée par une urbanisation non maitrisée. « Ce qui nous renforce dans la conviction qu'un autre développement économique, respectueux de l'environnement est non seulement possible, mais indispensable », fait valoir Gérard Rey, qui entend poursuivre le débat et la lutte avec la population.
D'ici là, la CGT reste engagée, avec les forces militantes du département, pour apporter son aide aux victimes et organiser la solidarité.