La CGT Énergie de Paris a rouvert l'agence EDF de Barbès durant trois jours

L'expérience couronnée de succès de la boutique EDF de La Courneuve fait florès à Paris. Après avoir ré-ouvert l'accueil physique EDF du 70 Bd Barbès (Paris 18ème) une première fois du 13 au 15 février, les militants du syndicat CGT Énergie Paris ont décidé de renouveler l'expérience, du 12 au 14 mars.
« Devant la forte demande des riverains qui s'était exprimée en février, on s'est dit qu'on ne pouvait pas en rester à ce premier coup d'essai ; on s'est donc encore mieux organisé pour accueillir un maximum d'usagers », rapporte Alain Onesime (CGT Energie Paris).

Située en plein cœur d'un quartier populaire, riche en commerces et dense en population, la boutique EDF de Barbès jouit d'une forte visibilité. Si bien que la nouvelle de son ouverture s'est vite propagée dans le quartier. A partir de 10h, dès mardi 12 mars, une quarantaine de personnes s'y sont présentées pour atteindre une moyenne de 100 personnes par jour. Les problèmes à régler sont de toutes sortes : modalités d'encaissement des chèques énergie, changement de contrat, remise en service et beaucoup, beaucoup de demandes d'étalement des délais de paiement de factures en souffrances : «  C'est à cause de la fin de la trêve énergétique hivernale qui interviendra fin mars, les usagers savent qu'ils vont devoir régulariser leurs impayés pour éviter la coupure, mais la plupart n'en ont pas les moyens, alors ils demandent des délais de paiement », explique Catherine Fléchard.

Plébiscitée par les riverains, l'initiative de la CGT Énergie Paris est également très soutenue par le monde associatif ainsi que les commerçants qui font place aux tracts syndicaux sur leurs comptoirs. L'esprit de solidarité s'en ainsi trouve revivifié. En témoignent les visites de Yann Brossat (PCF) et d'Olivier Besançennot (NPA); l'aide au tractage de la pétition pour la réouverture de l'agence apportée par des militants du NPA, l'aide à l'accueil physique par les militants de l'UL-CGT Paris 18 ème, très présents ces trois jours ; les visites de diverses organisations de la CGT, de l'APHP en passant par les cheminots de la SNCF et les agents des finances publiques venus en nombre pour participer au débat public organisé sur place, jeudi soir, et avait pour thème «Comment s'opposer à la fermeture de tous les services publics ». On y notait aussi la participation des gilets jaunes du 18ème arrondissement. Quant à la pétition, elle fait un carton avec ses 900 signatures récoltées en trois jours qui s'ajoutent aux 640 de février.