À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
EXPOSITION

La photographie comme « arme de classe », une expo sur la photo sociale de l’entre-deux-guerres

19 janvier 2019 | Mise à jour le 18 janvier 2019
Par | Photo(s) : Centre Pompidou / Ph. Migeat / Dist. RMN-GP
La photographie comme « arme de classe », une expo sur la photo sociale de l’entre-deux-guerres

André papillon, « La misère », 1935

À voir au centre Georges-Pompidou, jusqu'au 4 février, une exposition de photographies sociales et documentaires couvrant les années 1928 à 1936. Sous le titre « Photographie, arme de classe », on y découvre ou redécouvre à la fois le monde ouvrier de ces années et la vision qu'en proposaient des photographes professionnels et amateurs.

« Photographie, arme de classe » : le titre de l'exposition que propose le centre Pompidou à Paris jusqu'au 4 février fait référence à un texte manifeste du journaliste Henri Tracol qui proposait au début des années trente de fédérer la section photographique de l'association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR).

Elle sera fondée en 1932 à Paris, dans un contexte de crise économique et de montées des tensions politiques et des nationalismes.  C'est ainsi que des photographes engagés de l'entre-deux-guerres, tels que Henri Cartier-Bresson, Chim, André Kertész, Germaine Krull, Willy Ronis, René Zuber, Jacques-André Boiffard, Eli Lotar… vont, avec des photographes amateurs du monde ouvrier, raconter par l'image une histoire sociale de la France de cette époque.

Cause prolétarienne et lutte antifasciste

« En revendiquant la primauté du regard documentaire et le reportage social comme nouveau régime éthique et esthétique, le groupe de l'AEAR pose les bases d'une photographie délivrée du formalisme de la décennie précédente. Elle se veut désormais une “arme” brute et sincère au service de la cause prolétarienne et de la lutte antifasciste », rappellent les organisateurs de l'exposition.

Il s'agit pour les photographes d'alors et leurs revues, comme Regards, de donner à voir les plus fragiles, ceux qui fréquentent les soupes populaires comme ceux qui exercent de petits métiers, les chômeurs, les taudis parisiens, mais également les prises de parole dans les usines, les manifestations contre l'extrême droite ou bien les premiers fruits des mesures du Front populaire, comme les premières colonies de vacances.

L'expo, à découvrir (en entrée libre) dans le sous-sol du centre Pompidou, permet un retour sur cette expérience à travers sept thèmes : « Exposer la vie sociale », « Réinventer l'illustré », « Du pittoresque au social », « Des taudis à l'Eden ouvrier », « La photographie qui accuse », « Mobilisations » et « Théâtres extérieurs du conflit social ». À ne pas rater.

« Photographie, arme de classe »Jusqu’au 4 février 2019 au centre Pompidou, Paris. Entrée libre.