Les Bibs de France et de Navarre devant le siège de Michelin
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Le 5 novembre 2020, Sanofi tenait un comité de groupe afin d'examiner le projet « Pluton » qui consiste à externaliser six de ses usines européennes de production de principes actifs chimiques ou biochimiques, parmi lesquelles deux françaises : Elbeuf en Seine-Maritime et Vertolaye dans le Puy-de-Dôme. Au total, 3 100 salariés sont concernés en Europe et 1 200 en France.
Une nouvelle société devrait naître de cette externalisation, dont Sanofi ne garderait, dans un premier temps, que 30 % du capital. « La stratégie de Sanofi consiste à se séparer de ces usines et de 3 100 salariés, mais on ne sait pas si la BPI va y investir et nous n'avons aucune précision ni garantie quant à la viabilité ou l'emploi », analyse Thierry Bodin, coordinateur de la CGT Sanofi.
Une note confidentielle parvenue à la CGT relève toutefois que « Pluton » n'est qu'une étape vers d'autres restructurations plus larges encore. Cette note indique que les sites de production chimique d'Aramon (30), Sisteron (04), Mourenx (64) et Ploërmel (56) pourraient à leur tour être visés par une externalisation de leur production, une cession, voire être fermés.
« La direction nie l'existence d'“Alastor”, mais à la lecture de ce document cela pourrait tout à fait être le schéma suivi. Depuis des années, Sanofi se désengage des médicaments d'origine chimique pour se consacrer aux biotechnologies. Ce sont des abandons de recherches qui concernent plusieurs axes thérapeutiques et des filières de médicaments chimiques pourtant essentiels en termes de santé publique. La raison, c'est que Sanofi ne veut se centrer que sur les maladies les plus rentables », martèle Thierry Bodin.
Face au déni, la CGT exige des garanties écrites sur le maintien des quatre usines dans le groupe Sanofi, au moins jusqu'en 2025. Bien évidemment, la direction de Sanofi refuse de s'engager en ce sens.
« 80 % des principes chimiques de médicament sont aujourd'hui produits en Inde et en Chine. Durant la pandémie, nous avons été confrontés au risque de pénurie de médicaments. Cependant, Sanofi avait maintenu une grande partie de sa production en France. Avec l'externalisation, Sanofi prétend que plus de laboratoires confieraient des principes actifs à produire par la nouvelle entité. Tout cela est à vérifier mais, dans l'immédiat, on constate l'externalisation de six usines avec “Pluton”, et ce processus serait amené à se poursuivre avec “Alastor” », avertit le syndicaliste, persuadé que Sanofi a décidé de ne pas tout annoncer d'un coup.
« En douze ans, Sanofi a vendu ou fermé treize sites de production ou de R&D [recherche et développement, N.D.L.R.]. L'équilibre financier des nouvelles entités, créées prétendument pour assurer l'indépendance sanitaire, n'étant pas assuré. C'est l'inverse de l'objectif affiché par Sanofi qui risque de se produire ! »
Autre sujet d'inquiétude, Sanofi indique que sur les 300 familles de médicaments qu'il produit, le groupe n'en garderait qu'une centaine. La multinationale se désengage donc à la fois des usines et des médicaments.
La CGT interpelle en conséquence les ministères de l'Industrie et de la Santé à l’égard de la stratégie de Sanofi. Elle alerte contre la fragilisation de l'ensemble de la structure industrielle, mais aussi sur le risque qu'elle comporte de conduire le pays à une situation aggravée en termes de dépendance sanitaire.
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