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51e CONGRÈS CGT

« Le 28 et après... »

21 avril 2016 | Mise à jour le 15 février 2017
Par | Photo(s) : DR
« Le 28 et après... »

Poursuite des débats sur le préambule et le document d'orientation, thème un : « démarche syndicale et rapport aux salariés ». Les prises de paroles reviennent en nombre sur question de la poursuite du mouvement social jusqu'au retrait de la loi dite travail.

Alors que nombre de médias focalisaient sur la polémique de l'affiche syndicat CGT Info'Com contre les violences policières ils en oublieraient presque la position forte que la CGT a prise ce mercredi 20 avril à Marseille.

Dans la salle plénière, dès le matin, les prises de paroles, nombreuses, en faveur d'un mouvement de grande ampleur, reconductible et jusqu'au retrait du projet de loi El Khomri/Macron/Valls ont débouché sur un appel, lancé dans l'après-midi, sans attendre la fin du 51e congrès.

Il commence ainsi : « La CGT lance un appel fort et déterminé à l'ensemble des salariés du privé et du public, des jeunes, des privés d'emplois, des retraités et de ses syndicats, à poursuivre et amplifier partout le rapport de forces jusqu'au retrait du projet de la loi dite “Travail” dynamitant notre modèle social (…).

Dans ce cadre, la CGT appelle toutes les organisations à amplifier la riposte, dès le 28 avril, par la grève interprofessionnelle et les manifestations pour obtenir dans un premier temps le retrait du projet de casse du Code du travail. »

« Pour se faire, dans les entreprises, les établissements et les services publics, les réunions d'informations, des assemblées générales doivent se multiplier, précise encore en substance l'appel (voir l'appel en entier sur le site de la CGT) qui fait la synthèse entre une ligne dure demandant l'appel à la grève reconductible pour bloquer l'économie » et ceux qui estiment que les grèves, générales ou reconductibles « ne se décrètent pas ».

L'appel se conclut sur les propositions de la CGT en matière de progrès social :

Autre moment fort de la journée, les interventions des salariés de McDonald's. La CGT et l'Union internationale des employés des services nord-américaine (SEIU) – dont des représentants ont pu échanger en fin de journée avec la salle – se sont félicitées de la taxation à hauteur de 300 millions d'euros de la multinationale du hamburger.

Une goutte d'eau pour le fast-food (environ 20 % de sa dette fiscale en France) et une pratique courante de transaction à moindre coût pour les multinationales fraudeuses. Une pratique d'ailleurs dénoncée en son temps par l'avocate Éva Joly engagée dans une bataille juridique aux côtés de la CGT qui, même si elle est perçue comme une « première victoire contre l'évasion fiscale », ne saurait suffire.

Dans les coulisses, le stand NVO a continué d'accueillir des délégués qui se prêtent volontiers au jeu de l'interview en direct telle Charlotte ; jeune professeure en lycée professionnel à Saint-Denis (93). Cette déléguée explique le contexte d'austérité dans lequel évolue l'Éducation nationale.

Elle livre aussi ses attentes à l'égard des travaux de ce congrès qu'elle a préparé avec ses camarades.

 

Peu avant Charlotte, c'est Amar qui prenait place devant les micros de notre studio. Fonctionnaire territorial, il est agent des parcs et jardins au Parc de Chantereine à Gennevilliers dans le nord des Hauts-de-Seine. Il est intervenu dans le débat en séance plénière pour expliquer ses craintes: « si nous perdons la bataille contre la loi Travail, nous risquons de voir arriver la peste brune ».